samedi 28 mai 2016

Le mythe de la Licorne





Voici un mythe qui me parle
tout  particulièrement...;-),
(vous devinez aisément  pourquoi...)
et que Luc Bigé décrit de façon très juste
et très subtile...
 
 
Vous pouvez aussi, si cela vous intéresse,
 aller faire un tour sur son site :



 
Pourquoi « réenchanter le monde » ?
 
A vrai dire nul ne réenchante le monde
il s’agit seulement d’une question de regard.
L’œil utilitariste rend la nature utile,
la vision poétique la rend belle et lumineuse. 
 
Aujourd’hui, il ne suffit plus d’améliorer notre savoir technique,
il nous faut aussi découvrir un ordre sensé du monde
et notre place dans celui-ci.
 Tel était déjà le programme de Descartes.
 Un projet dont seul le premier pas
est en voie d’accomplissement, et avec quel brio !
 
 Il faudrait aujourd’hui compléter cet immense succès
 qui nous conduit droit vers des déséquilibres
psychologiques et planétaires mortels
 par un « Traité de la Mythode », une jolie expression
que nous empruntons à Gilbert Durand. 
 
C’est-à-dire explorer le monde imaginal, 
cette réalité invisible
qui est comme la racine céleste des choses visibles.
En ces espaces inconnus fleurissent
les mythes ; les légendes ;
les sources d’inspirations des créateurs,
des inventeurs et des mystiques ;
les esprits des plantes ;
les ondines et l’âme du Monde.
 
Cet univers, que toutes les cultures,
à l’exception notable de la nôtre, ont exploré
a  le pouvoir, pour celui qui le contacte,
 de susciter de la joie
 et de le transformer profondément.
.
 
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Emission radio
sur le mythe de la Licorne
 
 
 

 

vendredi 27 mai 2016

L'énergie féminine, l'énergie Yin

  


Yin Yang, une opposition créatrice

 

Le Yin Yang représente le monde comme le fruit
de deux forces à la fois opposées et complémentaires,
l'une plutôt active et émettrice (Yang),
l'autre plus passive et réceptrice (Yin).
Tout mouvement, toute vie résulterait
du passage inexorable du Yin au Yang, du Yang au Yin.
 La Théorie du Yin Yang a profondément influencé
la Médecine traditionnelle chinoise .
Il serait impossible de parler de physiologie, de pathologie,
de diagnostic ou de traitement sans faire référence au Yin Yang.
Cette théorie s'intègre intimement au paradigme du Qi
et à une vision du monde taoïste.

 

Une dualité universelle

 

À la fois ambitieuse et simple, la Théorie du Yin Yang
embrasse l'ensemble des phénomènes observables,
de l'interaction des astres et des planètes
jusqu'à l'organisation délicate des moindres formes de vie.
En fait, cette théorie découle directement de la façon
dont nous appréhendons le monde par nos cinq sens.
Ce que nous percevons, c'est la surface du monde;
nous la décodons et l'organisons dans notre mental,
en procédant par catégorisation.
Nous définissons et qualifions tout -
 les formes, les objets, les êtres vivants, nos relations,
nos humeurs, les symptômes de nos maladies 
- en procédant par comparaison
Ainsi, il est difficile de parler de la chaleur sans connaître le froid,
 de reconnaître la lumière si l'on ignore l'obscurité,
de définir la sécheresse sans avoir senti l'humidité, etc.
Tout comme l'énergie et la matière sont indissociables,
tout comme une feuille comporte un recto et un verso,
le Yin Yang englobe les deux composantes
 de tout ce qui est manifesté.
Le Yin et le Yang s'opposent.
Le Yin et le Yang se complètent.
Le Yin et le Yang sont inséparables.

Tout est soit Yin, soit Yang... provisoirement

 

Le cerveau humain génère constamment des catégories
qui nous permettent de procéder par généralisation
et de mieux comprendre notre environnement.
Cette hypothèse a d'ailleurs été confirmée, entre autres,
par des études d'accidentés qui,
à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC), peuvent,
par exemple, se souvenir des noms des fruits,
mais pas de ceux des légumes1
La Théorie du Yin Yang n'a pas attendu ces études
pour affirmer que tout ce que nous percevons par les sens
peut être classifié comme étant (à un moment spécifique)
 plus Yang ou plus Yin.
Le caractère chinois qui désigne le Yang
représente le côté d'une montagne
exposé à la lumière, à la chaleur et au vent.
Le caractère du Yin représente le côté de la montagne
 dans l'ombre des nuages, là où il fait plus frais, plus sombre et plus humide.
Yin et Yang ne représentent toutefois pas une réalité figée,
mais une tendance particulière.
Pour mieux comprendre, imaginons que par une belle journée d'été
nous descendions dans une grotte.
Plus nous pénétrons dans les profondeurs de la terre
et plus nous notons que la grotte est fraîche,
obscure, humide et silencieuse.
Ce sont les qualités du monde opaque et intérieur de la terre
qui font obstacle à la lumière et au bruit,
qui recueillent l'eau qui s'y enfonce,
et qui préservent une température fraîche et constante.
Si nous éteignons les lumières de nos casques et évitons de faire du bruit,
le temps semblera suspendu;
 il ne nous restera pour seuls repères temporels
que les rythmes de nos battements cardiaques et de notre respiration.
Si nous remontons à l'air libre sous le soleil extérieur,
nous serons inondés de lumière et de chaleur,
et le bruit de l'intense activité de la faune et des humains
 pourra devenir étourdissant.
Le monde dense, opaque, intérieur, sombre, humide,
 silencieux et stable de la Terre est Yin
comme l'opacité des nuages qui filtrent la lumière
 et apportent la pluie à la face la plus froide de la montagne.
 Le monde extérieur, aérien, chaud, sec, lumineux
 et changeant du Ciel est Yang
comme la face de la montagne exposée au vent,
et qui se transforme tout au long de la course du soleil d'est en ouest.
Le Ciel est en haut, les Souffles plus purs montent et s'y diffusent.
Ce sont des qualités Yang.
La Terre est en bas, les Souffles plus grossiers et troubles
descendent et s'y rassemblent. Ce sont des qualités Yin.
La classification en Yin ou Yang de tout ce qui nous entoure
 est le fruit d'un découpage de la réalité propre à la culture chinoise.

Yang
Yin
Ciel
Terre
Ascendant, en haut
Descendant, en bas
En expansion, diffus
En contraction, dense
Évaporation
Condensation
Pur
Impur
Chaleur
Froid
Sécheresse
Humidité
Feu
Eau
Mouvement
Stabilité
Actif
Passif
Jour
Nuit
Soleil
Lune
Est, soleil levant, matin
Ouest, soleil couchant, soir
Sud
Nord
Pleine Lune
Lune noire
Croissance, affirmation
Décroissance, déclin
Dynamisme
Forme
Extérieur
Intérieur
Tourné vers l'extérieur et les échanges
Tourné vers l'intérieur et la conservation
Printemps et été
Automne et hiver
Stimulant, fécondant
Réceptif, nourricier
Fonctions sexuelles mâles
Fonctions sexuelles femelles


La liste pourrait se poursuivre encore et encore...
Cette classification est bien sûr toute relative. Nous jugeons qu'un phénomène est plus Yin ou plus Yang selon certains critères, mais rien n'est Yin ou Yang de manière absolue. Par exemple, au mois d'avril, il nous semblera que les journées sont plus Yang que celles du mois de janvier, mais si on les compare aux beaux jours de juillet, elles paraissent bien Yin !

Article ICI
.



mercredi 25 mai 2016

Le labyrinthe du cerveau






...De toute évidence, nous vivons (...) une époque
 où l'homme se perd toujours davantage
dans le monde de la périphérie,
 ce qui laisse son âme dans l'insatisfaction.

 Cette situation a pour conséquence une unilatéralité 
toujours plus prononcée de ses valeurs,
 à son tour liée à une unilatéralité de sa pensée.

Si nous sommes dotés d'un cerveau,
 c'est évidemment pour que nous en fassions usage.
Par conséquent, nous allons nous tourner vers lui
 et essayer de cerner le problème actuel de l'homme
par son intermédiaire.





En observant le cerveau (...)
 nous constaterons pour le moins trois choses :

1. Il constitue un mandala
2. Il nous fait penser à un labyrinthe.
3. Il comporte deux hémisphères opposés l'un à l'autre.
Cela est très net.

Nous avons appris à nous frayer un chemin
dans le labyrinthe nerveux de notre cerveau
Cependant, le faisant, nous avons fini par vivre
presque exclusivement dans un seul hémisphère,
l'hémisphère gauche.

L'hémisphère gauche est celui de la pensée analytique
et de la faculté de différencier ;
 c'est lui qui permet de lire, écrire et de compter ;
c'est lui qui gouverne les fonctions intellectuelles
 et qui régit le côté droit du corps
 (les circuits nerveux se croisant dans la moelle épinière).
cédant en quelque sorte à l'unilatéralité.
 
 



 
L'hémisphère droit, en revanche, a pour fonction
 de percevoir le monde dans sa globalité ;
ses champs d'exercice sont l'art, les sentiments ;
c'est à lui que nous devons d'être sensibles
aux odeurs et aux vibrations.
Enfin, c'est lui qui régit le côté gauche du corps
Il correspond à l'aspect féminin, lunaire de la nature humaine ;
il est assimilable au yin obscur du taï chi,
 au négatif, au magnétique et s'oppose au positif,
à l'électrique et au masculin, au yang lumineux.
 



 
Dans la civilisation occidentale,
 l'activité de l'hémisphère gauche du cerveau est prépondérante,
tandis que dans les cultures amérindiennes et orientales,
c'est plutôt l'hémisphère droit qui est stimulé.

C'est de part et d'autre, l'unilatéralité qui domine.
 Et, comme vous vous en apercevrez assez rapidement 
 grâce au voyage dans le monde des mandalas,
il ne s'agit pas tant de favoriser un hémisphère au détriment de l'autre,
 mais de rééquilibrer l'activité cérébrale en direction du centre.

....Pour nous, occidentaux, à l'intellect particulièrement développé,
 il est vain de vouloir subitement adopter le mode de vie
d'un ascète de l'Inde, d'un indien d'Amérique ou d'un tzigane
 (bien que l'élan qui nous y inciterait soit compréhensible).

 Que de tels modes de vie ne soient manifestement pas idéaux
est chose que l'on peut remarquer en voyant vivre
 ceux qui les pratiquent depuis leur naissance,
c'est-à-dire qui ne les ont pas choisis.

 Le mal ne vient pas de la raison,
 ce n'est pas elle qui est fautive en soi.
 Le mal vient de l'unilatéralité.

La raison n'est pas la totalité.
La solution, répétons-le, 
se situe au centre...
 
(...)
 .

"Mandalas"
Dr Rüdiger Dahlke
.