dimanche 24 juin 2018

Finance et écologie


- En quoi la finance est-elle liée
à la crise écologique ?

- Le développement extraordinaire
de la spéculation financière
depuis une trentaine d'années
s'est traduit par une destruction massive
de l'environnement
et un creusement considérable des inégalités.

Le résultat est qu'aujourd'hui
une minorité gaspille les ressources
aux dépens de l'intérêt général
et projette un modèle de surconsommation
qui imprègne toute notre culture.
Le confort dans lequel nous vivons en Occident
exerce une pression énorme sur l’environnement,
et se présente comme un modèle insoutenable
pour le reste du monde.
.

- Comment pourrait-on décrire
la situation politique ?

Les classes populaires, dépourvues de porte-voix politique
et sans conscience collective, semblent marginalisées,
et vouées à exprimer leur frustration
dans des révoltes qui justifieront
un accroissement de la répression policière.

Quant aux classes moyennes, elles se rendent compte
qu'elles ont été bernées :
après que, depuis quelques années,
on a pris conscience de l'inégalité profonde
qui caractérise les pays occidentaux,
on découvre peu à peu que la démocratie
n'est plus que le manteau jeté
sur la volonté inflexible de l'oligarchie.

Mais si le doute voire la colère mûrissent,
c'est sans construction politique sur laquelle s'appuyer,
sans vision de l'avenir.
On ronchonne, mais dans le souci de conserver
une situation jugée confortable.
On murmure, mais sans pouvoir se défaire
de la fragmentation individualiste
qu'entretiennent en permanence
la télévision et les médias.
On a intériorisé l'idée qu'il n'y a pas d'alternative
au système dominant
 et l'on qualifie d'utopie tout ce qui est différent.
On ne se rebelle pas,
parce qu'on ne sait pas quelle cause défendre.

Les Occidentaux ne savent pas encore
à quel point le monde a changé.
.
Hervé Kempf 

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image ici


4 commentaires:

  1. Le monde manque de projets. J'en propose un: comment vivre heureux sur notre planète ?
    Ton choix de texte est très bien même s'il n'est guère optimiste. C'est la triste réalité !!

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    1. Je crois que si l'on veut avancer et "bouger" les choses, il convient avant tout d'accéder à une sorte de lucidité...c'est seulement si l'on voit les choses telles qu'elles sont qu'on se donne les moyens d'agir.
      Il y a une forme d'optimisme qui est un aveuglement.
      Et une forme de pessimisme qui est un renoncement.
      La lucidité est le premier pas vers le changement.

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    2. ...mais heureusement, il y a aussi en ce moment des tas d'initiatives très très positives un peu partout et ça, j'en parlerai dans de prochains articles (voir aussi la fin de la vidéo précédente sur le mythe du plein emploi).
      Amitiés.

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    3. Tu as raison de le souligner : il y a plein d'initiatives positives à travers le monde.

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