dimanche 23 septembre 2018

La vie du Palais





...Et pourtant, les hommes politiques nous font croire à l'importance de leurs actes. S'intéresser à eux, c'est être soucieux de son pays, s'engager. Alors que bien plus de politique se crée dans les actes gratuits, dans l'écriture, la défense d'un dialecte, l'héritage d'un auteur. (...)

Les hommes d'en-haut ne s'occupent pas de nous, alors pourquoi se soucier d'eux ? L'existence est ailleurs. (...)

Dans un article du 1er août 1975 baptisé "Hors du Palais", Pasolini cingle son Italie en inertie, béate devant la vie des hommes politiques, le quotidien du Palais :

Seuls les événements qui se déroulent "dans le Palais"
semblent dignes d'attention et d'intérêt,
tout le reste n'est que futilité, grouillement,
masse informe, second choix (...),
 ce qui importe vraiment, c'est la vie des plus puissants,
de ceux qui sont aux sommets.
 Etre "sérieux" signifie, paraît-il, s'occuper d'eux,
de leurs intrigues, de leurs alliances, de leurs conjurations,
 de leurs fortunes...(...)

La couverture de nos journaux (...) raconte cette vie du Palais qui n'intéresse plus personne. Chaque élection est une grande fête, une belle mascarade, un bal masqué où chacun révèle son identité après la fête. Pour montrer qui nous a copieusement dupés.


"La piste Pasolini" 


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