Je vous partage un texte qui date un peu (une dizaine d'années)
mais qui reste très actuel ;-) :
Les causes de la
Révolution de 1789 sont à nouveau réunies:
injustices criantes et
accaparement du pouvoir
par une caste de
privilégiés.
Voici donc 10 bonnes
raisons de faire à nouveau la Révolution:
1 La hausse des prix de 100% - La misère en travaillant
Depuis le passage à
l'Euro, les prix des produits de base ont doublé,
au bénéfice des
entreprises de la grande distribution.
Mais officiellement,
l'inflation pendant cette période n'a été que de 2% par an.
Alors que les prix
augmentent, les salaires n'ont pas augmenté depuis 20 ans,
et les salariés ne
bénéficient jamais de la "croissance"
ni des fantastiques
profits réalisées par les entreprises.
Aujourd'hui, le salaire
d'une majorité de salariés est à peine suffisant
pour assurer la survie
quotidienne.
Autrefois, les seuls
pauvres étaient des chômeurs.
Avec le "nouvel ordre
économique",
il est devenu normal
d'être pauvre en travaillant.
2
Deux poids et deux mesures pour les salariés
et les dirigeants
d'entreprises
L'écart entre les
salaires est devenu astronomique.
Par ailleurs, lorsqu'un
salarié commet la moindre faute,
il est licencié sans
pitié.
Le plus souvent, il
est même licencié sans avoir commis de faute.
Dans le même temps, les
dirigeants qui ont ruiné leur entreprise
conservent leur
poste en bénéficiant même
d'une augmentation de
salaire de 20 ou 30% par an (parfois davantage),
ou bien ils reçoivent des
millions d'euros d'indemnités de départ.
En 2002, le salaire moyen
des PDG des grandes entreprises françaises
était de 2.070.000
euros par an.
Pour gagner la même
somme, un salarié de base
devrait travailler pendant
172 ans.
3
Deux poids et deux mesures pour la justice
Selon la constitution et
la déclaration des droits de l'homme de 1789,
la justice est la
même pour tous. La réalité est devenue bien différente.
Alors qu'on accorde
toujours plus de liberté aux entreprises,
le citoyen ordinaire
est soumis à une répression policière de plus en plus oppressante,
et à des
réglementations de plus en plus contraignantes.
A la moindre faute de sa
part, les sanctions sont impitoyables.
Récemment, un
automobiliste a été condamné à 2 ans de prison ferme
pour un excès de vitesse
qui n'a pas causé d'accident.
Une mère de famille peut
être condamnée à 4 mois de prison ferme
si ses enfants ne sont pas
allés à l'école.
Et José Bové a été
condamné à 18 mois de prison ferme
pour avoir arraché des
plants de maïs transgéniques dans un champ.
Dans le même temps, et
dans des affaires
qui ont causé des
préjudices beaucoup plus graves,
les élites politiques et
économiques bénéficient d'une impunité systématique.
4 Le
décalage entre les impôts élevés
et l'inefficience croissante des services de l'état
et l'inefficience croissante des services de l'état
Malgré la médiocrité
des services publics,
les impôts demeurent à
des niveaux très élevés.
En additionnant
l'impôt sur le revenu, les impôts locaux, l'impôt foncier,
la TVA et les taxes
sur l'essence, les prélèvements de l'état
représentent plus
de la moitié du revenu d'un salarié moyen.
Dans le même temps, la
qualité de l'éducation se dégrade
faute de professeurs en
nombre suffisant, faute de locaux adaptés,
et faute d'un matériel
pédagogique moderne
(ordinateurs,
magnétoscopes, etc.).
Pire encore est le
délabrement des services de santé.
Dans les hôpitaux, il
devient habituel que des blessés
attendent pendant 24
heures sur un brancard dans les couloirs,
faute de chambres et de
personnel médical.
Les opérations sont
réalisées "à la chaîne"
et les erreurs médicales
se multiplient.
A cause du manque
d'hygiène dans les hôpitaux,
les malades ont 1 chance
sur 4 d'être contaminés
par des maladies
nosocomiales mortelles ou fortement invalidantes,
causées par des
bactéries devenues résistantes aux antibiotiques
et qui abondent en milieu
hospitalier
(à cause de l'emploi
abusif des antibiotiques par les médecins).
5 Le
sabotage organisé des services publics
pour justifier leur privatisation
pour justifier leur privatisation
Les gouvernements
organisent le sabotage des services
l'inefficience est ensuite
utilisée comme prétexte pour justifier leur privatisation.
Voici ce que l'on peut
lire à propos de l'éducation publique
dans un document de
l'OCDE:
"Si l'on diminue les
dépenses de fonctionnement,
il faut veiller à ne pas
diminuer la quantité de service,
quitte à ce que la
qualité baisse.
On peut réduire, par
exemple, les crédits de fonctionnement
aux écoles et aux
universités,
il serait dangereux de
restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants.
Les familles réagiront
violemment à un refus d'inscription de leurs enfants,
mais non à une baisse
graduelle de la qualité de l'enseignement.
Cela se fait au coup par coup, dans une école
Cela se fait au coup par coup, dans une école
et non dans un
établissement voisin,
de telle sorte qu'on évite
un mécontentement général de la population."
(extrait du "Cahier
de politique économique" n°13 de l'OCDE)
6 La
corruption à tous les niveaux de l'Etat
Le décalage entre les
impôts élevés et la médiocrité des services de l'état
est causé
principalement par la corruption,
présente à tous
les niveaux de l'administration:
commune, département,
région, état.
Une autre cause de ce
décalage est le train de vie somptuaire
des ministres et des hauts
fonctionnaires:
luxueux appartements
et voitures de fonction,
déplacements en
avion et en hélicoptère,
à l'étranger, nombreuses
escortes de motards,
gardes républicains
mobilisés pour un protocole pompeux,
repas avec les mets les
plus raffinés, cocktails et réceptions
dont le coût atteint
couramment 100.000 euros pour une soirée...
ceci est une autre façon
de détourner l'argent du contribuable.
7
Les subventions abusives distribuées par l'Etat aux entreprises
Si l'état manque
d'argent pour l'éducation, la santé ou les retraites,
c'est aussi à cause des
subventions abusives
versées à des grandes
entreprises,
sous prétexte qu'elles
vont créer des emplois,
et quelquefois sans
prétexte du tout.
Puis une fois les
subventions empochées,
l'entreprise délocalise ses usines
l'entreprise délocalise ses usines
dans un pays où la main
d'oeuvre est encore moins chère,
ou la fiscalité plus
avantageuse.
8 La
collusion entre les gouvernements et les multinationales
Les gouvernements sont
avant tout au service des multinationales
et non de l'intérêt
général.
C'est à cause de cette
collusion que le libéralisme est appliqué depuis 30 ans
par les gouvernements de
droite comme de gauche,
malgré ses effets
désastreux qui ne font que s'amplifier
(misère croissante,
envolée des prix,
précarité
généralisée, privatisation des biens publics,
destruction de
l'environnement, tiers-mondisation des pays occidentaux...).
De même, les seuils autorisés pour la pollution,
De même, les seuils autorisés pour la pollution,
les mises sur le marché
des médicaments,
ou encore les normes pour
les produits alimentaires
correspondent aux souhaits
des industriels
et non aux nécessités de
la santé publique.
Il est temps d'exiger la
"séparation de l'entreprise et de l'état",
afin que les gouvernements
soient à nouveau au service des citoyens,
de leurs aspirations et de
leur droit au bonheur.
9 Les accords multilatéraux négociés dans le dos des citoyens
et qui vident la
démocratie de son contenu
Depuis 10 ans, le pouvoir réel a été transféré progressivement et discrètement
Depuis 10 ans, le pouvoir réel a été transféré progressivement et discrètement
vers des organisations
non-élues
(OMC, FMI, OCDE,
Commission Européenne...).
accords multilatéraux
(AMI, AGCS...)
élaborés dans le
secret et l'opacité par ces mêmes organisations
ont vidé la
démocratie de son contenu.
Ces accords réduisent en
effet considérablement
le pouvoir et le droit des
états jouer leur rôle de régulation
dans le domaine
économique, social, et environnemental.
10
Le saccage de l'environnement par les entreprises,
en toute
impunité
Par la pollution, le CO2,
la déforestation,
la destruction des
paysages sauvages et de la biodiversité,
les "prédateurs"
saccagent la nature en toute impunité.
L'homme et l'environnement
sont sacrifiés
aux intérêts économiques
des multinationales,
et un avenir bien sombre
se dessine pour les générations futures.
Le point de non-retour
écologique est sur le point d'être franchi.
Pour les citoyens de cette
planète, c'est maintenant qu'il faut agir.
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple,
l'insurrection est pour le peuple,
et pour chaque portion du peuple,
le plus sacré des droits
et le plus indispensable des devoirs."
(Article 35 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793)
Article ICI
Bonsoir,
RépondreSupprimerEntièrement d'accord,
Je me permets de rajouter
11 les interventions guerrières de nos chefs à l'étranger au nom de notre soit-disant défense de la démocratie...Intolérable, je ne vois pas d'autre mot.
Merci
C'est vrai...et on aurait pu en rajouter encore bien d'autres...
SupprimerRévolution ?
RépondreSupprimerMais laquelle ?
Jusque-là elles ont toutes été faites dans des bains de sang.
Avec des milliers et des milliers de morts. Les plus pauvres, les femmes, (violées puis assassinées) et les plus démunis sont toujours les victimes les plus nombreuses.
Pour aboutir à quoi ?
Généralement par une dictature des plus forts et des mieux armés.
Est-ce véritablement une perspective alléchante ?
Oui, Alain, c'est comme ça que ça s'est passé jusqu'ici, et je suis la première à le reconnaître...
SupprimerMais j'ai expliqué à de nombreuses reprises, sur ce blog (et sur d'autres), à quel genre de révolution j'aspirais... une révolution qui ne soit pas qu'extérieure, mais aussi intérieure :
https://fabulo.blogspot.com/2014/11/revolution.html
https://lefildariane1234.blogspot.com/2018/09/la-troisieme-revolution.html
http://lefildariane1234.blogspot.com/2017/04/la-vraie-revolution.html
Mon intuition me dit que "les temps sont mûrs" pour une telle révolution, qui, je le souhaite et je l'espère, ne ressemblerait pas aux précédentes...
La différence tient essentiellement dans le degré de maturité d'un peuple et dans sa capacité à "se prendre en charge" au lieu de déléguer son pouvoir à d'autres...
Il me semble que la façon dont ce mouvement s'est développé laisse entendre que nous n'en sommes pas si loin... :-)
Et si le mot "révolution" te gêne...tu peux le remplacer par l'expression "insurrection" ou "insurrection des consciences"... :-)
Cette "insurrection", je crois qu'elle couve depuis longtemps dans le coeur des gens et qu'il est grand temps, vraiment, vraiment, qu'elle pointe le bout de son nez dans l'actualité...
Je ne suis pas un lecteur assidu de tes écrits. Je te croise çà et là, au gré de mes escapades en dehors de ma petite sphère blogosphèrienne habituelle.
SupprimerDans les pages auxquelles tu renvoies il est question de la révolution intérieure. C'est la seule transformation qui vaille d'être entreprise.
Mais le texte cité, objet de mon commentaire, parle de bien autre chose.
Dans la révolution intérieure il s'agit d'entrer soi-même, très concrètement, dans les trois valeurs de la devise républicaine française, qui elle fut révolutionnaire, en effet.
Elle suppose la pacification intérieure de chacun d'entre nous.
Par audace personnelle, je me permets d'oser affirmer que j'ai tenté durant bien des années d'entrer dans ma propre révolution en ce sens.
Vivre auprès d'autres et leur faciliter ce chemin là, fut le sens de mes engagements professionnels pendant plus de 40 ans.
Tout autre forme de révolution est vouée à perpétrer le système de domination existant. Dans ce schéma, l'oppressé d'aujourd'hui a toujours, y compris inconsciemment, le désir de devenir l'oppresseur de demain. L'histoire des peuples en comporte de multiples exemples. Alors ça suffit !
Effectivement il y a une montée de conscience chez un certain nombre de personnes. Mais comme disait Soljenitsyne, dans une interview ancienne reprise sur une télévision il n'y a pas si longtemps, cette montée ne peut se faire d'un seul coup. Il y a des étapes intermédiaires.
— « la libération [il parle de la Russie] ne vient que de l'intérieur. La trame de l'histoire est plus complexe que ce que notre raison peut en comprendre ( ...)
[face aux échecs échecs successifs qu'il a constatés] alors j'ai compris que nous devions tous passer par des portes étroites…
Nous ne voyons pas le but de l'humanité là où il ce trouve vraiment. (...) Le confort matériel n'est pas ce but. Le XXe siècle peut nous ouvrir une grande élévation spirituelle. Alors que le XIXe n'a fait que préparer le déclin de l'humanité, jusqu'en 1914. L'Europe depuis ne s'est pas relevée de cette catastrophe.
À mesure de la marche de humanité, mystérieusement nous recevons un soutien spirituel, que chacun peut percevoir s' il lui est sensible.
Nous sommes tombés dans de tels abîmes que poser l'exigence de l'amour qui sauve tout, c'est comme si l'on voulait sauter d'un coup très haut. Je considère que c'est pratiquement impossible. Je pense qu'il faut offrir des étapes intermédiaires pour que l'on puisse y arriver. Si vous dîtes à l'humanité actuelle : aimez-vous les uns les autres, on n'arrivera à rien. On n'arrivera pas à sauver par l'amour. Il faut des appels intermédiaires mesurés . L'un de ces appels pourrait être de ne pas agir contre la justice, de ne pas enfreindre la justice telle que tu la comprends. Non pas aimer tout le monde mais au moins ne pas faire à l'autre que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Pour le moins ne fait rien qui puisse troubler ta conscience. C'est un premier degré vers l'amour. Vouloir y arriver d'un seul coup risque de nous faire retomber encore plus bas. »
Si tu es favorable à la primauté de la révolution intérieure, alors nous sommes d'accord.
Merci Alain...
SupprimerC'est bien que tu cites Soljenitsyne...parce que c'est quelqu'un qui m'est très cher...(j'ai commencé à le lire dès l'âge de seize ans et je l'admire beaucoup).
Cette citation ne m'est pas inconnue...et je suis entièrement d'accord avec elle...
Dans le grand "saut" vers l'amour et l'élévation , il y a des étapes intermédiaires...:-)
Mais, en même temps, parfois, d'un coup, tout se "précipite"...ça arrive aussi.
Un peu comme quand tu chauffes de l'eau : pendant longtemps, rien ne se passe...puis il y a quelques bulles...et ensuite, on arrive à l'ébullition et à l'évaporation...(c'est-à-dire à un autre état de l'eau, plus élevé, plus "subtil").
M'est avis qu'on en est aux "grosses bulles"...;-)