dimanche 18 novembre 2018

10 bonnes raisons de faire à nouveau la Révolution


Je vous partage un texte qui date un peu (une dizaine d'années)
mais qui reste très actuel  ;-) :



Les causes de la Révolution de 1789 sont à nouveau réunies: 
injustices criantes et accaparement du pouvoir 
par une caste de privilégiés
Voici donc 10 bonnes raisons de faire à nouveau la Révolution:


1  La hausse des prix de 100% - La misère en travaillant
Depuis le passage à l'Euro, les prix des produits de base ont doublé, 
au bénéfice des entreprises de la grande distribution. 
Mais officiellement, l'inflation pendant cette période n'a été que de 2% par an.
Alors que les prix augmentent, les salaires n'ont pas augmenté depuis 20 ans, 
et les salariés ne bénéficient jamais de la "croissance" 
ni des fantastiques profits réalisées par les entreprises.
Aujourd'hui, le salaire d'une majorité de salariés est à peine suffisant 
pour assurer la survie quotidienne. 
Autrefois, les seuls pauvres étaient des chômeurs. 
Avec le "nouvel ordre économique", 
il est devenu normal d'être pauvre en travaillant.

2  Deux poids et deux mesures pour les salariés 
et les dirigeants d'entreprises
L'écart entre les salaires est devenu astronomique. 
Par ailleurs, lorsqu'un salarié commet la moindre faute, 
il est licencié sans pitié.
 Le plus souvent, il est même licencié sans avoir commis de faute.
Dans le même temps, les dirigeants qui ont ruiné leur entreprise
 conservent leur poste en bénéficiant même 
d'une augmentation de salaire de 20 ou 30% par an (parfois davantage), 
ou bien ils reçoivent des millions d'euros d'indemnités de départ.
En 2002, le salaire moyen des PDG des grandes entreprises françaises
 était de 2.070.000 euros par an. 
Pour gagner la même somme, un salarié de base 
devrait travailler pendant 172 ans.


3  Deux poids et deux mesures pour la justice
Selon la constitution et la déclaration des droits de l'homme de 1789, 
 la justice est la même pour tous. La réalité est devenue bien différente.
Alors qu'on accorde toujours plus de liberté aux entreprises,
 le citoyen ordinaire est soumis à une répression policière de plus en plus oppressante,
 et à des réglementations de plus en plus contraignantes. 
A la moindre faute de sa part, les sanctions sont impitoyables.
Récemment, un automobiliste a été condamné à 2 ans de prison ferme 
pour un excès de vitesse qui n'a pas causé d'accident. 
Une mère de famille peut être condamnée à 4 mois de prison ferme 
si ses enfants ne sont pas allés à l'école. 
Et José Bové a été condamné à 18 mois de prison ferme 
pour avoir arraché des plants de maïs transgéniques dans un champ.
Dans le même temps, et dans des affaires 
qui ont causé des préjudices beaucoup plus graves, 
les élites politiques et économiques bénéficient d'une impunité systématique.

4  Le décalage entre les impôts élevés  
et l'inefficience croissante des services de l'état
Malgré la médiocrité des services publics, 
les impôts demeurent à des niveaux très élevés.
 En additionnant l'impôt sur le revenu, les impôts locaux, l'impôt foncier,
 la TVA et les taxes sur l'essence, les prélèvements de l'état 
 représentent plus de la moitié du revenu d'un salarié moyen.
Dans le même temps, la qualité de l'éducation se dégrade 
faute de professeurs en nombre suffisant, faute de locaux adaptés, 
et faute d'un matériel pédagogique moderne 
(ordinateurs, magnétoscopes, etc.).
Pire encore est le délabrement des services de santé. 
Dans les hôpitaux, il devient habituel que des blessés 
attendent pendant 24 heures sur un brancard dans les couloirs, 
faute de chambres et de personnel médical. 
Les opérations sont réalisées "à la chaîne" 
et les erreurs médicales se multiplient.

A cause du manque d'hygiène dans les hôpitaux, 
les malades ont 1 chance sur 4 d'être contaminés 
par des maladies nosocomiales mortelles ou fortement invalidantes, 
 causées par des bactéries devenues résistantes aux antibiotiques 
et qui abondent en milieu hospitalier 
(à cause de l'emploi abusif des antibiotiques par les médecins).

5  Le sabotage organisé des services publics  
pour justifier leur privatisation
 Les gouvernements organisent le sabotage des services 
l'inefficience est ensuite utilisée comme prétexte pour justifier leur privatisation.
Voici ce que l'on peut lire à propos de l'éducation publique 
dans un document de l'OCDE:
"Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, 
il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, 
quitte à ce que la qualité baisse. 
On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement 
aux écoles et aux universités, 
il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. 
Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants, 
mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement.
Cela se fait au coup par coup, dans une école 
et non dans un établissement voisin, 
de telle sorte qu'on évite un mécontentement général de la population."  
 (extrait du "Cahier de politique économique" n°13 de l'OCDE)


6  La corruption à tous les niveaux de l'Etat
Le décalage entre les impôts élevés et la médiocrité des services de l'état 
 est causé principalement par la corruption, 
 présente à tous les niveaux de l'administration: 
commune, département, région, état.
Une autre cause de ce décalage est le train de vie somptuaire 
des ministres et des hauts fonctionnaires: 
 luxueux appartements et voitures de fonction, 
 déplacements en avion et en hélicoptère, 
à l'étranger, nombreuses escortes de motards, 
gardes républicains mobilisés pour un protocole pompeux, 
repas avec les mets les plus raffinés, cocktails et réceptions 
dont le coût atteint couramment 100.000 euros pour une soirée... 
ceci est une autre façon de détourner l'argent du contribuable.

7  Les subventions abusives distribuées par l'Etat aux entreprises
Si l'état manque d'argent pour l'éducation, la santé ou les retraites, 
c'est aussi à cause des subventions abusives 
versées à des grandes entreprises, 
sous prétexte qu'elles vont créer des emplois, 
 et quelquefois sans prétexte du tout. 
Puis une fois les subventions empochées,
l'entreprise délocalise ses usines 
dans un pays où la main d'oeuvre est encore moins chère, 
ou la fiscalité plus avantageuse.

8  La collusion entre les gouvernements et les multinationales
Les gouvernements sont avant tout au service des multinationales 
et non de l'intérêt général. 
C'est à cause de cette collusion que le libéralisme est appliqué depuis 30 ans 
par les gouvernements de droite comme de gauche, 
malgré ses effets désastreux qui ne font que s'amplifier
 (misère croissante, envolée des prix, 
 précarité généralisée, privatisation des biens publics, 
destruction de l'environnement, tiers-mondisation des pays occidentaux...).
De même, les seuils autorisés pour la pollution, 
les mises sur le marché des médicaments, 
ou encore les normes pour les produits alimentaires 
correspondent aux souhaits des industriels 
et non aux nécessités de la santé publique.
Il est temps d'exiger la "séparation de l'entreprise et de l'état", 
afin que les gouvernements soient à nouveau au service des citoyens, 
de leurs aspirations et de leur droit au bonheur.

9  Les accords multilatéraux négociés dans le dos des citoyens 
et qui vident la démocratie de son contenu
Depuis 10 ans, le pouvoir réel a été transféré progressivement et discrètement 
vers des organisations non-élues 
 (OMC, FMI, OCDE, Commission Européenne...). 
accords multilatéraux (AMI, AGCS...)
 élaborés dans le secret et l'opacité par ces mêmes organisations 
ont vidé la démocratie de son contenu. 
Ces accords réduisent en effet considérablement 
le pouvoir et le droit des états  jouer leur rôle de régulation 
dans le domaine économique, social, et environnemental.

10  Le saccage de l'environnement par les entreprises, 
en toute impunité
Par la pollution, le CO2, la déforestation, 
la destruction des paysages sauvages et de la biodiversité,
 les "prédateurs" saccagent la nature en toute impunité. 
L'homme et l'environnement sont sacrifiés 
aux intérêts économiques des multinationales, 
et un avenir bien sombre se dessine pour les générations futures. 
Le point de non-retour écologique est sur le point d'être franchi. 
Pour les citoyens de cette planète, c'est maintenant qu'il faut agir.

"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, 
l'insurrection est pour le peuple, 
et pour chaque portion du peuple, 
le plus sacré des droits 
et le plus indispensable des devoirs."

(Article 35 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793)

Article ICI 



6 commentaires:

  1. Bonsoir,
    Entièrement d'accord,
    Je me permets de rajouter
    11 les interventions guerrières de nos chefs à l'étranger au nom de notre soit-disant défense de la démocratie...Intolérable, je ne vois pas d'autre mot.
    Merci

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai...et on aurait pu en rajouter encore bien d'autres...

      Supprimer
  2. Révolution ?
    Mais laquelle ?
    Jusque-là elles ont toutes été faites dans des bains de sang.
    Avec des milliers et des milliers de morts. Les plus pauvres, les femmes, (violées puis assassinées) et les plus démunis sont toujours les victimes les plus nombreuses.
    Pour aboutir à quoi ?
    Généralement par une dictature des plus forts et des mieux armés.
    Est-ce véritablement une perspective alléchante ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, Alain, c'est comme ça que ça s'est passé jusqu'ici, et je suis la première à le reconnaître...

      Mais j'ai expliqué à de nombreuses reprises, sur ce blog (et sur d'autres), à quel genre de révolution j'aspirais... une révolution qui ne soit pas qu'extérieure, mais aussi intérieure :

      https://fabulo.blogspot.com/2014/11/revolution.html

      https://lefildariane1234.blogspot.com/2018/09/la-troisieme-revolution.html

      http://lefildariane1234.blogspot.com/2017/04/la-vraie-revolution.html

      Mon intuition me dit que "les temps sont mûrs" pour une telle révolution, qui, je le souhaite et je l'espère, ne ressemblerait pas aux précédentes...
      La différence tient essentiellement dans le degré de maturité d'un peuple et dans sa capacité à "se prendre en charge" au lieu de déléguer son pouvoir à d'autres...
      Il me semble que la façon dont ce mouvement s'est développé laisse entendre que nous n'en sommes pas si loin... :-)

      Et si le mot "révolution" te gêne...tu peux le remplacer par l'expression "insurrection" ou "insurrection des consciences"... :-)
      Cette "insurrection", je crois qu'elle couve depuis longtemps dans le coeur des gens et qu'il est grand temps, vraiment, vraiment, qu'elle pointe le bout de son nez dans l'actualité...

      Supprimer
    2. Je ne suis pas un lecteur assidu de tes écrits. Je te croise çà et là, au gré de mes escapades en dehors de ma petite sphère blogosphèrienne habituelle.

      Dans les pages auxquelles tu renvoies il est question de la révolution intérieure. C'est la seule transformation qui vaille d'être entreprise.
      Mais le texte cité, objet de mon commentaire, parle de bien autre chose.

      Dans la révolution intérieure il s'agit d'entrer soi-même, très concrètement, dans les trois valeurs de la devise républicaine française, qui elle fut révolutionnaire, en effet.
      Elle suppose la pacification intérieure de chacun d'entre nous.

      Par audace personnelle, je me permets d'oser affirmer que j'ai tenté durant bien des années d'entrer dans ma propre révolution en ce sens.
      Vivre auprès d'autres et leur faciliter ce chemin là, fut le sens de mes engagements professionnels pendant plus de 40 ans.

      Tout autre forme de révolution est vouée à perpétrer le système de domination existant. Dans ce schéma, l'oppressé d'aujourd'hui a toujours, y compris inconsciemment, le désir de devenir l'oppresseur de demain. L'histoire des peuples en comporte de multiples exemples. Alors ça suffit !

      Effectivement il y a une montée de conscience chez un certain nombre de personnes. Mais comme disait Soljenitsyne, dans une interview ancienne reprise sur une télévision il n'y a pas si longtemps, cette montée ne peut se faire d'un seul coup. Il y a des étapes intermédiaires.

      — « la libération [il parle de la Russie] ne vient que de l'intérieur. La trame de l'histoire est plus complexe que ce que notre raison peut en comprendre ( ...)
      [face aux échecs échecs successifs qu'il a constatés] alors j'ai compris que nous devions tous passer par des portes étroites…
      Nous ne voyons pas le but de l'humanité là où il ce trouve vraiment. (...) Le confort matériel n'est pas ce but. Le XXe siècle peut nous ouvrir une grande élévation spirituelle. Alors que le XIXe n'a fait que préparer le déclin de l'humanité, jusqu'en 1914. L'Europe depuis ne s'est pas relevée de cette catastrophe.
      À mesure de la marche de humanité, mystérieusement nous recevons un soutien spirituel, que chacun peut percevoir s' il lui est sensible.
      Nous sommes tombés dans de tels abîmes que poser l'exigence de l'amour qui sauve tout, c'est comme si l'on voulait sauter d'un coup très haut. Je considère que c'est pratiquement impossible. Je pense qu'il faut offrir des étapes intermédiaires pour que l'on puisse y arriver. Si vous dîtes à l'humanité actuelle : aimez-vous les uns les autres, on n'arrivera à rien. On n'arrivera pas à sauver par l'amour. Il faut des appels intermédiaires mesurés . L'un de ces appels pourrait être de ne pas agir contre la justice, de ne pas enfreindre la justice telle que tu la comprends. Non pas aimer tout le monde mais au moins ne pas faire à l'autre que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Pour le moins ne fait rien qui puisse troubler ta conscience. C'est un premier degré vers l'amour. Vouloir y arriver d'un seul coup risque de nous faire retomber encore plus bas. »

      Si tu es favorable à la primauté de la révolution intérieure, alors nous sommes d'accord.

      Supprimer
    3. Merci Alain...
      C'est bien que tu cites Soljenitsyne...parce que c'est quelqu'un qui m'est très cher...(j'ai commencé à le lire dès l'âge de seize ans et je l'admire beaucoup).
      Cette citation ne m'est pas inconnue...et je suis entièrement d'accord avec elle...
      Dans le grand "saut" vers l'amour et l'élévation , il y a des étapes intermédiaires...:-)

      Mais, en même temps, parfois, d'un coup, tout se "précipite"...ça arrive aussi.
      Un peu comme quand tu chauffes de l'eau : pendant longtemps, rien ne se passe...puis il y a quelques bulles...et ensuite, on arrive à l'ébullition et à l'évaporation...(c'est-à-dire à un autre état de l'eau, plus élevé, plus "subtil").
      M'est avis qu'on en est aux "grosses bulles"...;-)

      Supprimer