Je regarde mes enfants, les petits et les grands, et je ne sais pas quoi leur dire… J’ai honte. Les rapports d’experts s’empilent et répètent les mêmes constats lancinants : les animaux disparaissent, les contrées sauvages rétrécissent, les glaces fondent de plus en plus vite, les eaux montent, les records de chaleur s’accumulent, les matières premières se raréfient… Nous allons bientôt dépasser la limite de temps pour agir. L’humanité s’engouffre tête baissée dans une impasse et nous le savons tous.
On se rassure avec de belles histoires de colibri et de goutte d’eau pour éteindre une planète en proie à des incendies de plus en plus gigantesques. On se rassure avec le tri des déchets, les vélos, les boîtes à compost… Si tout cela est bien, nous savons pourtant que les vrais enjeux sont au niveau des nations. Et celles-ci ne semblent toujours pas prendre la mesure de ce qui se prépare.
Plus personne, pourtant, ne peut ignorer l’urgence absolue d’un changement radical. Alors que l’étau se resserre, les peuples se crispent et les populismes prolifèrent.
(...)
.
La tragédie humaine a commencé et promet d’être terrible. Nous allons nous déchirer. Ce qui restera de terres viables, de matières premières disponibles, d’eau potable sera âprement disputé. Dans quelques années, commencera à germer l’idée qu’une partie de la population mondiale doit disparaître, en laissant faire les famines, les agents infectieux ou même par les armes si cela ne suffit pas, et l’on expliquera que « c’était eux ou nous ».
(...)
Les cris d’alarme de personnalités scientifiques et les appels citoyens à un sursaut écologique se heurtent à l’inertie mortifère de nos dirigeants. La survie de l’espèce humaine est en jeu, à une échelle de temps incroyablement courte : la nôtre. Nous portons désormais cette sidérante responsabilité.
(...)
Aujourd'hui, face à l'urgence de changer nos modes de vie, il serait logique, avisé, responsable de rassembler toutes les forces vives du pays, de faire fi des divergences pour mettre en place une plateforme transpartisane faisant de la France la première puissance à abandonne les clivages politiques pour se lancer dans la mère de toutes les batailles : la sauvegarde de l'habitabilité de la planète.
Si nous la perdons, nous perdrons toutes les autres. Si nous la perdons, plus rien n'aura de sens. Le combat pour enrayer le réchauffement conditionne tous les autres.
(...)
....si rien ne change rapidement, c'est la fin de l'espèce humaine. La fin des gilets , des foulards, des bonnets jaunes, rouges, verts ou bleus, des fachos comme des fâchés, des cyniques comme des concernés. Les plus pauvres disparaîtront en premier, les riches leur survivront quelque temps dans leurs bunkers dorés. La vie continuera sur terre, mais sans nous.
Que faire ?
Une élection se profile, importante, qui concerne l'Europe. Chaque parti prépare sa liste, chacun espère un score honorable. Il y a quelques mois, j'aurais eu ma petite opinion, j'aurais préféré machin à bidule, participé à un meeting ou deux...Aujourd'hui, tout cela est dérisoire et pathétique. Le bon sens, au vu des dangers, devrait nous faire exiger à ce scrutin une liste, une seule, fédérant toutes les autres et n'ayant qu'une mission : sauvegarder le climat.
(...)
Des spirales vertueuses sont possibles ; nous avons ainsi réussi à stopper la dégradation de la couche d'ozone, et chaque moratoire sur la pêche de telle ou telle espèce de poisson permet la reconstitution des stocks. L'invention et l'énergie que nous arrivons à déployer sont hallucinantes. Imaginez les succès si nous parvenions à nous mobiliser ! Cette lutte serait une nouvelle frontière offerte, aux perspectives infinies.
Le France, le pays qui a su jadis éclairer le monde de ses pensées humanistes, doit retrouver sa force de proposition et d'idées neuves, appuyée par tout un peuple. Elle doit montrer la voie vers un changement radical de mode de vie.
Une seule chose est certaine : si chacun reste à sa place, c'est la fin.
.
Que faire ?
Une élection se profile, importante, qui concerne l'Europe. Chaque parti prépare sa liste, chacun espère un score honorable. Il y a quelques mois, j'aurais eu ma petite opinion, j'aurais préféré machin à bidule, participé à un meeting ou deux...Aujourd'hui, tout cela est dérisoire et pathétique. Le bon sens, au vu des dangers, devrait nous faire exiger à ce scrutin une liste, une seule, fédérant toutes les autres et n'ayant qu'une mission : sauvegarder le climat.
(...)
Des spirales vertueuses sont possibles ; nous avons ainsi réussi à stopper la dégradation de la couche d'ozone, et chaque moratoire sur la pêche de telle ou telle espèce de poisson permet la reconstitution des stocks. L'invention et l'énergie que nous arrivons à déployer sont hallucinantes. Imaginez les succès si nous parvenions à nous mobiliser ! Cette lutte serait une nouvelle frontière offerte, aux perspectives infinies.
Le France, le pays qui a su jadis éclairer le monde de ses pensées humanistes, doit retrouver sa force de proposition et d'idées neuves, appuyée par tout un peuple. Elle doit montrer la voie vers un changement radical de mode de vie.
Une seule chose est certaine : si chacun reste à sa place, c'est la fin.
.
Philippe Torreton
22 février 2019
22 février 2019
.
Tout est dit...
RépondreSupprimerIl est plus que temps d'agir...
Oui, les mots ne suffisent plus !
SupprimerBises amicales.