Avant bien d’autres,
Sri Aurobindo
a discerné et diagnostiqué
la crise du modèle occidental
devenue une évidence aujourd'hui
à travers ses expressions diverses et variées
dans tous les domaines.
Actuellement l’humanité traverse, dans son évolution,
la crise du modèle occidental
devenue une évidence aujourd'hui
à travers ses expressions diverses et variées
dans tous les domaines.
Actuellement l’humanité traverse, dans son évolution,
une crise où se dissimule pour elle l’obligation d’un choix
qui
déterminera sa destinée…
L’homme a créé un système de civilisation qui
est devenu trop grand
pour que ses facultés et sa compréhension mentale
limitées
et ses facultés spirituelles et morales, plus limitées encore,
puissent l’utiliser et le diriger – serviteur trop dangereux
pour son
ego maladroit et plein d’appétit…
(...)Dans la crise actuelle, tout ce que le mental moderne nous offre
comme lumière pour trouver une solution,
c’est une formule rationnelle
et scientifique de l’être humain,
vitaliste et matérialiste de sa vie,
un effort pour parvenir à une société économique parfaite
et au culte
démocratique de l’homme moyen.
Quelle que soit la vérité à la base de
ces idées,
il est clair qu’elles ne suffisent pas pour faire face aux
besoins
d’une humanité qui a pour mission d’évoluer au-delà d’elle-même,
et qui, en tout cas, si elle doit survivre,
doit évoluer bien au-delà de ce qu’elle est à présent… »
« Seule une orientation spirituelle totale
donnée à la nature toute entière
peut élever l'humanité au-delà d'elle même...
Ce qui est nécessaire c'est que quelques individus
sentent un tournant dans l'humanité,
aient la vision de cette transformation,
en éprouvent le besoin impérieux,
aient conscience de la possibilité
et veuillent la rendre possible en
eux-mêmes
et en tracer la voie.
Cette tendance n'est pas inexistante
et
elle doit s'accroître avec la tension de la crise
dans la destinée
cosmique de l'homme... »
.
Sri Aurobindo
"La vie divine"
.
« Ce qui est nécessaire c'est que quelques individus sentent un tournant dans l'humanité,
RépondreSupprimeraient la vision de cette transformation, en éprouvent le besoin impérieux, aient conscience de la possibilité et veuillent la rendre possible en eux-mêmes et en tracer la voie. »
Sri Aurobindo
La façon dont agit le levain des individus plus éveillés et plus conscients de la nécessité d’une évolution dans la pâte de l’humanité me fait songer à l’hexagramme 61 du Yi King, "La vérité intérieure", et en particulier au texte associé au deuxième trait de cet hexagramme :
Second trait
Neuf à la deuxième place signifie :
Une grue criant dans l'ombre.
Son petit lui répond.
J'ai un bon gobelet.
Je le partagerai avec toi.
Il est ici question de l'influence involontaire de la nature intérieure de la personne sur des êtres qui nourrissent les mêmes dispositions. La grue n'a pas besoin de monter sur une colline élevée. Même si elle fait entendre son cri tout en demeurant entièrement cachée, son petit entend sa voix, la reconnaît et lui répond. [………………...] Là où un sentiment s'exprime en toute sincérité et en toute pureté. là où un acte est la claire expression de la disposition intérieure, ils exercent une influence secrète au loin, et d'abord sur ceux qui sont intérieurement prêts à la recevoir. Mais ces cercles s'élargissent. La racine de toute influence se trouve à l'intérieur de l'être. [……………..]
http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?lang=fr&no=61&l=Yijing
Amezeg
:-)
Supprimer"...ils exercent une influence secrète au loin..."
La "Vérité intérieure" a une puissance insoupçonnée...de même que la "ferveur silencieuse"...
Cela me rappelle un rêve cité par ETienne Perrot dans un de ses livres ("Le péril nucléaire"):
"Un cataclysme vient de s'abattre sur la terre, on ne précise pas lequel, peut-être est-ce une guerre, un séisme. L'humanité est plongée dans la souffrance et dans l'angoisse.
Les grands s'agitent, les décisions pleuvent, mais la situation demeure sans issue.
Dans un coin retiré, trois simples d'esprit sont accablés d'entendre les pleurs autour d'eux. Ils souffrent comme les autres, d'une souffrance qui dépasse leurs personnes, comme s'ils portaient sur leurs pauvres épaules le poids du monde en désarroi; mais que faire ? Ils sont tellement impuissants...
"Venez, dit l'un d'eux, entrons et asseyons-nous autour de la table, l'inspiration nous sera peut-être donnée." Les voilà tous les trois assis autour de la pauvre table d'une pièce sombre. Une faible ampoule projette leurs ombres immobiles sur les murs. Ils restent là, la tête dans les mains, le front plissé, les coudes enfoncés dans la table, tous les trois serrés l'un contre l'autre et fondus en un seul par l'ardeur de la foi qui est dans leurs coeurs. Ils souffrent, ils cherchent sans parole, sans penser, à l'intérieur d'eux-mêmes, sans que rien de ce qui se passe à l'extérieur ne vienne troubler leur méditation silencieuse.
Cela a duré un très long temps et voilà qu'un matin, un jeune homme jaillit plein d'enthousiasme. il crie, il chante, il embrasse les trois innocents étonnés et les entraîne dans une danse folle : "C'est fini ! Comment ? C'est grâce à vous et vous ne le saviez pas ? C'était de chaleur et uniquement de chaleur que les hommes avaient besoin pour que la paix revienne.
Et c'est de cette concentration innocente, de cette immobilité active qui était la vôtre que cette chaleur est née. D'abord imperceptible, elle s'est intensifiée et rayonne maintenant par-delà les frontières, activée au fur et à mesure que votre recueillement se faisait plus intense."
http://grandsreves.over-blog.com/article-meditation-101841050.html
:-))
RépondreSupprimerDans ‘Ramassis et révolution’, 13ème chapitre de l’ouvrage intitulé "Des étoiles et des pierres" Étienne Perrot écrit : « L’homme éveillé n’attend pas, quant à lui, que le désordre ait atteint le point critique appelant une rectification brutale. Témoin vigilant de la loi, il la contemple et l’épouse en lui et autour de lui, dans l’ordre de son activité extérieure. Une telle attitude opère des effets qui dépassent le plan visible : elle constitue un rite de mise en accord de la collectivité avec son principe éternel. L ‘éveillé joue ainsi un rôle de prêtre et de pontife : il crée un pont entre le visible et l’invisible. […………………….] Comme c’est le cas pour la plupart des grandes influences qui régissent la vie de l’humanité, la révolution opérée par l’être en éveil est le plus souvent discrète, obscure et silencieuse. »
Amezeg
(Je ne citerai pas "l’histoire du faiseur de pluie de Kiao Tchou"… ;-)
...ce qu'on peut résumer, je pense, par le fait que ce qui influe vraiment sur une situation, ce n'est pas tant l'action extérieure, que le "rayonnement intérieur"...
SupprimerC'est pourquoi les "grands éveillés" qui sont passés sur cette terre, à différentes époques, n'ont guère cherché à changer les conditions extérieures, mais se sont contentés (si l'on peut dire) de "rayonner"...leur sagesse et leur amour.
...ce qui, au final, "ouvre une voie" (dans l'invisible) et ouvre aussi aux personnes qui "viennent après eux", la possibilité d'emprunter plus facilement le même chemin...
SupprimerOn pourrait dire que les "éveillés" (grands...et petits) sont des "défricheurs"...
Dans les "Dialogues avec l'ange", cette idée est exprimée de façon très poétique :-) :
CHACUN DE VOS PAS A TRAVERS LE VIDE
DEVIENT UNE ILE FLEURIE
OU LES AUTRES PEUVENT POSER LE PIED.
https://lefildariane1234.blogspot.com/2016/11/marcher-sur-le-vide.html