samedi 19 septembre 2020

Désobéir ?

 

Face à l'avalanche de règlements 
et de lois ubuesques
qui nous sont imposés en ce moment,
il est une question urgente :
devons-nous les appliquer,
sans nous poser de question...
juste parce que c'est la "loi"... ? 
Ou avons-nous un autre choix ?

 


Que nous devions obéir à toutes les lois
qu'elles soient bonnes ou mauvaises
est une invention récente.

Une loi doit avant tout être une loi juste.
La politique moderne fait de la loi un fétiche
 simplement parce que c'est la loi.
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Gandhi

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9 commentaires:

  1. Désobéir ou non ?
    Ce n'est pas mon référentiel. Peut-être que j'ai passé l'âge de désobéir à maman et d'obéir à papa. L'âge où on se structure à partir des injonctions venues d'ailleurs.
    Mon référentiel est ma conscience profonde. Je l'éclaire avec les éléments dont je peux disposer, éléments extérieurs, et motions intérieures venues des profondeurs de l'être.
    Ensuite avec tout cela, je décide ce que je sens être le meilleur ou le moins mauvais dans la situation.
    J'ignore ce que cela vaut de vivre ainsi. Mais c'est la manière que je choisis.
    Sans doute par ce que cet autre choix qui me semble bien plus intéressant et dynamique. Désobéir ou obéir, c'est toujours capituler face à soi-même. Face a sa dignité.
    (Je précise que je n'ai pas visionné la vidéo, donc je ne sais pas de quoi elle parle)

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  2. Dans la vidéo, l'obéissance est vue sous l'angle du droit et de la législation...c'est une vidéo qui décortique le sujet de la désobéissance civile.

    Je crois que , même si l'on est "adulte", notre inconscient est bien présent et qu'il influence fortement notre capacité de choix.

    Par l'école et par nos parents, nous avons été, pendant de longues années, "conditionnés" à respecter l'autorité et la loi, à obéir aux instances "supérieures", et ce conditionnement de l'enfance est vraiment puissant.
    Personnellement, je le ressens très fort.

    Il y a souvent un "déchirement psychique" entre ce qu'on nous demande de faire et ce qu'on estime juste...
    C'est un état de fait pour la plupart des gens et l'expérience de Milgram le montre avec précision...et cruauté.

    Si tu y échappes complètement, tu as bien de la chance...

    Il me semble à moi que, pour y échapper, bien des gens s'auto-persuadent que ce qui leur est demandé est forcément "juste"...(ça gomme le conflit intérieur).

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    1. Que tu ressentes très fort le conditionnement que tu indiques, je le comprends parfaitement, et même je le déplore pour toi, cependant cela n'en fait pas pour autant une loi généralisable.
      Pour ma part je m'en suis extrait dès le plus jeune âge par une rebellions quasi permanente, et justifiée par l'émergence relativement tôt de ma conscience personnelle profonde. Il m'est arrivé sur mon blog d'en apporter la démonstration concrète.
      J'ai peut-être eu cette chance d'avoir une « mère folle » dont les délires mortifères étaient si évidents que l'enfant « sait par nature » qu'il doit s'y opposer pour son intégrité personnelle.
      Je ne suis donc pas convaincu que nous soyons menés par « notre inconscient » comme des girouettes au gré des vents diaboliques, mais bien plus et avec une indéniable efficacité par « notre conscient ».

      Quant à l'autorité chargée de décider de ce qui est juste et de ce qui est injuste…
      c'est simplement une question d'opportunité du moment. Opportunité collective ou opportunité personnelle. « Le juste » est sans cesse à géométrie variable.
      Si j'estime juste d'entrer dans la fraude fiscale, parce que j'estime injuste l'impôt, c'est une décision personnelle dont j'ai assumé les conséquences quelles qu'elles soient et d'où qu'elles viennent. Ce qui est sûr c'est que je finirai sur la paille, mais au moins c'est écologique.
      De toute façon ce qui est injuste pour quelqu'un est nécessairement juste pour celui d'en face. Ainsi vont les choses depuis que le monde est monde.
      Dans notre monde déboussolé sans repère, c'est d'une flagrance absolue dont nous sommes quotidiennement témoins dans l'actualité.

      Tant que nous restons dans la dialectique obéir/désobéir, nous demeurons des êtres infantiles qui rêvent s'ils sont exploités, de devenir le plus vite possible des exploiteurs.
      Le vivant est une réalité uniquement dans la dialectique dominant/dominé. Pourquoi ? Faudrait le demander à celui qui a inventé cette saloperie…
      Dieu ? Comme dit l'autre il a sûrement une bonne explication.
      Il me semble plutôt que l'hominidé devenant progressivement « l'être pensant » pourrait se donner pour mission de progresser vers la rupture avec ces procédés mortifères.
      Il n'a pas encore vraiment commencé, malheureusement ! Mais on est en droit d'espérer pour les millénaires à venir… après tout le transhumanisme est en marche. Quoique, pourquoi vouloir un bonheur dans l'avenir alors que la déprime est à portée de main à tout instant.

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    2. Merci pour ta longue réponse...Alain.

      Ce que je ressens, pour ma part, c'est que, même si, sur le plan mental et conscient, on s'est "détaché" de pas mal de choses...d'illusions, de contre-vérités...et qu'on voit relativement "clair" dans ce qui est en train de se passer...il reste toujours un "fond de conditionnement".
      Ce "fond" est plus ou moins important suivant les personnes.

      Le fait d'avoir eu des parents "peu fiables"...(c'est aussi mon cas !) est à la fois un handicap et une chance (cela aide pas mal à se détacher des figures d'autorité, à ne pas les sublimer trop longtemps).

      Je ne pense pas non plus que nous soyons irrémédiablement le "jouet" de forces inconscientes (sinon, je ne passerais pas mon temps à écrire des articles qui essaient d'aller vers "plus de conscience" !), mais je pense qu'il ne faut pas non plus sous-estimer les forces profondes qui sont en nous, qu'il faut les regarder en face...

      Et tu as raison : la dialectique "obéir/désobéir" peut être un piège...c'est le thème du "mouton blanc/ mouton noir", que j'ai déjà évoqué plusieurs fois sur ce blog :
      Qu'on soit "passif" ou "rebelle" revient en effet au même , en tout cas, tant qu'on reconnaît "l'autorité en face de nous" comme le point de référence, par rapport auquel on se situe.

      La "désobéissance civile" peut être vécue en "enfant rebelle", auquel cas, elle n'est qu'une illusion de plus...
      Mais elle peut aussi être vécue sur le mode "je me détache des obligations qu'on veut m'imposer et qui ne me paraissent pas "justes", et je crée ma propre façon de fonctionner"...
      Dans ce dernier cas, elle est constructive et utile.

      Reste que dans tous les cas, cela passe par un NON à ce qui veut nous soumettre.

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  3. Mouton blanc/ mouton noir :
    https://lefildariane1234.blogspot.com/2020/06/mouton-blanc-mouton-noir.html

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  4. Et j'en reviens toujours aussi à ce que disait Stéphane Hessel sur le sujet :
    https://lefildariane1234.blogspot.com/2017/05/legalite-et-legitimite.html

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  5. Enfin, sur le thème "dominants/dominés", c'est l'éternel problème du "révolutionnaire" qui, après avoir renversé la situation d'oppression, devient lui-même "oppresseur"...
    C'est en effet comme ça que ça s'est passé jusqu'ici : à chaque fois, on a juste "changé les têtes dirigeantes" (et non pas la situation de domination).
    Mais j'ai bon espoir que l'on puisse maintenant trouver une porte de sortie à cet état de fait...non pas par le "transhumanisme" (qui, pour moi, est un aberration), mais par l'élévation globale du niveau de conscience...qui nous ferait faire "un pas vers l'impossible" !

    https://lefildariane1234.blogspot.com/2020/06/un-pas-vers-limpossible.html

    Nous sommes manifestement à une croisée des chemins, face à une "mutation possible"...cette mutation n'étant pas celle qui ferait de nous des "robots invincibles et déhumanisés" mais une mutation qui irait vers une redécouverte de nos "pouvoirs enfouis"...vers une redécouverte de ce que nous avons de "meilleur"...des pouvoirs "de l'esprit et du coeur"...

    Cette mutation ne se fera bien sûr pas sans nous...
    Nous avons un "choix" à faire, un choix crucial sur la direction que nous voulons prendre, en tant qu'humanité "consciente"...
    Chacun fera "son" choix...:-)

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  6. Merci pour l'intérêt que tu portes à mes commentaires.
    Je ne vais pas prolonger plus loin un débat déjà tenu autrement et ailleurs sur ton blog. Juste deux remarques pour terminer :
    — Je crois plus nettement porteur d'avenir d'être innovateur là où on peut l'être, plutôt que se battre contre un existant qui bien souvent ne dure guère dans sa forme actuelle.
    (Je pense à Brassens : « mourir pour des idées n'ayant plus cours le lendemain »)
    — En ce sens, je partage pleinement ce que tu dis : « une mutation qui irait vers une redécouverte de nos pouvoirs enfouis ». Et j'ajouterai des trésors de créativité et d'innovation qui dorment en chacun de nous.
    Je pense avoir consacré une grande partie de ma vie à ces dynamiques là. Je ne dis pas que j'ai réussi quoi que ce soit. Mais j'ai tenté et tente toujours. Cela commence par soi-même et peut faire tache d'huile avec d'autres qui désirent œuvrer dans le même sens. Et là nous sommes certainement a une croisée des chemins.

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  7. Je suis tout à fait d'accord, Alain...
    La tache la plus utile, n'est pas de se "battre contre"...c'est de créer, là où nous sommes, ce que nous sommes en mesure de créer...

    C'est ce que Hessel résumait en "Créer, c'est résister. Résister, c'est créer."
    Nous avons à créer un nouveau monde, une nouvelle vie...une nouvelle façon de voir la vie, aussi... :-)

    Pour ma part, je crois que je n'ai pas passé un seul jour de ma vie, sans essayer de "créer" quelque chose....même modeste. C'est un peu le "fil" que j'ai suivi...tout au long des années.

    Et le deuxième "fil" qui me tient à coeur (autant que le premier) , c'est de "comprendre".
    Comprendre la situation globale dans laquelle nous nous trouvons en fait partie... :-)

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