Les techniques de manipulation
Divertir le peuple
Tout est dans la définition du mot divertir. Il signifie autant
amuser une personne que détourner son attention de ses préoccupations
habituelles. La stratégie de la diversion est sans doute la
technique la plus utilisée pour contrôler la société. La technique
consistant à attirer et capter l’attention du peuple avec des futilités
pour éviter qu’il voie et réfléchisse sur des problèmes
importants, sur des changements/ évolutions souhaités ou opérés en
douce.
Cela va même plus loin en cherchant à empêcher le public de trop s’intéresser à des connaissances « essentielles » comme la science, l’économie, la psychologie… et éviter ainsi qu’il en sache plus que ce qu’il devrait. Aujourd’hui, nous sommes inondés d’informations avec la télévision, la radio, la presse et les nouvelles technologies numériques. Nous devons faire face à une multitude de stimuli futiles et ludiques qui monopolisent et captivent nos sens et notre attention. Ainsi cette musique et ce bavardage incessants empêchent de penser.
Le peuple romain ne voyait le Grand César qu’à une seule occasion. Lors des jeux du Cirque. Ainsi, César était au contact d’un peuple acquis car distrait et loin de ses préoccupations.
Créer des problèmes pour offrir des solutions
Cette technique de manipulation est relativement basique. Elle
consiste à créer le « problème » pour susciter une réaction et inciter
le peuple à demander la « solution ».
L’avantage dans ce cas précis est que c’est le peuple lui-même qui
demande et accepte la mise en place d’une solution.
Imaginons que vous souhaitiez mettre en place des lois sécuritaires (et donc liberticides). Créez de l’insécurité et le peuple demandera plus de sécurité quitte à accepter moins de liberté. Créez une crise économique et le peuple demandera à être rassuré quitte à accepter un recul de ses droits sociaux.
Un autre avantage de cette technique est d’avoir l’opportunité pour le manipulateur de se faire passer pour un « sauveur ».
Avancer à petit pas
Comment faire accepter l’inacceptable ? Simplement en y allant
progressivement, petit à petit et en prenant le temps s’il le faut. Il
est effectivement plus facile de faire accepter par le peuple
un licenciement de 100 personnes par an pendant 5 ans plutôt que 500
personnes d’un coup. Surtout si le peuple n’est pas au courant du but
final qui est de licencier 500 personnes. Un changement
brutal se fait au risque d’une révolution. Un changement progressif
passe mieux et peut même passer inaperçu.
Le passage en France à une économie libérale s’est fait sur une période de 10 ans au moins.
Cette technique du petit pas ressemble à la technique du « pied dans la porte » qui consiste d’abord à faire une demande peu coûteuse au début pour que la personne s’engage et ensuite à demander plus. Un phénomène d’engagement se crée et souvent la personne acceptera alors de donner plus. La technique de la « porte au nez » est une variante qui consiste à exagérer et demander d’abord beaucoup puis de se raviser pour faire une demande plus sérieuse et abordable.
Décider aujourd’hui et appliquer demain
Il est plus facile de faire accepter aujourd’hui une mesure
impopulaire si l’application de celle-ci est prévue pour plus tard. En
clair, le peuple accepte plus facilement un sacrifice futur
qu’un sacrifice immédiat. En effet, le peuple ne peut s’empêcher de
croire que demain sera meilleur et que d’ici là, la mesure ne sera sans
doute pas appliquée. L’avantage de cette technique est
qu’elle laisse du temps au peuple pour se faire à l’idée du
sacrifice nécessaire et de l’accepter avec résignation le moment venu.
Pour exemple, la décision de créer une monnaie unique (et donc la perte de souveraineté monétaire) a été prise en 1994 alors que le passage concret à l’Euro a eu lieu en 2001.
Parler comme à des enfants
Cette technique fait appel à la suggestibilité. Lorsque l’on parle à
une personne adulte en utilisant un ton et un discours comme si elle
était un enfant, alors la personne adulte peut
inconsciemment dans certains cas se comporter et réagir comme un
enfant. En effet, si l’on vous parle comme à un enfant, on vous suggère
implicitement que vous en êtes un ! Et un enfant n'a
que peu d’esprit critique. On vous fait donc comprendre (sans le
dire) que le sujet est trop compliqué pour vous, que vous ne pouvez pas
comprendre, que vous feriez mieux de faire confiance et
laisser les "grands" décider pour vous.
Beaucoup d’hommes politiques commencent leurs argumentaires par : « Laissez-moi vous expliquer… ». Au point que quelquefois on a l’impression d’être pris pour un débile mental. Par ailleurs, la publicité utilise énormément ce ton infantilisant et cherche ainsi à vous ôter tout sens critique.
Jouer avec les émotions plutôt que la raison
Cette technique est classique. Faire appel aux émotions permet
d’éviter l’intervention de la raison et donc de notre sens critique.
Elle associe étroitement une idée, un produit à une émotion. Si
la publicité d'un produit suggère que son achat entraîne la joie à
la maison ou celle de vos enfants, inconsciemment vous n’achetez pas un
produit mais une idée de la joie à la
maison implantée dans votre cerveau ! En effet, les émotions sont la
porte d’entrée à notre inconscient et donc à nos désirs, à nos
pulsions, à nos comportements inconscients…
Dans l’Antiquité, la présence du drapeau et l’usage de la musique avant les combats étaient essentiels pour motiver les troupes et avoir le consentement du peuple. Cela permettait effectivement de créer une ambiance suscitant une forte émotion commune où la raison n'avait plus sa place.
Maintenir le peuple dans l’ignorance
Moins on en sait, moins on est susceptible de se poser des
questions et de remettre en cause l’ordre établi. L’objectif est donc de
faire en sorte que le peuple et notamment les
« classes inférieures » soient incapables de comprendre les
techniques, les technologies et les méthodes utilisés pour les maintenir
sous contrôle voire dans l’esclavage. Le maintien de
cette ignorance aurait aussi pour but de maintenir « un fossé
d’ignorance » ou une incompréhension qui isolerait les classes
inférieures des classes supérieures régnantes.
Encourager la médiocrité
Cette idée rejoint la précédente qui est de maintenir le peuple dans
l’ignorance par une éducation pauvre. Il s’agit alors en plus
d’encourager le peuple à se complaire dans la médiocrité.
Par l’usage des médias notamment, on fait croire qu’être bête, vulgaire et inculte, c’est « cool ».
Faire culpabiliser le peuple
C’est bien connu, si la situation économique ne change pas, c’est
parce que le peuple est incapable de changer, de faire des efforts ou
parce qu’il ne comprend pas ce qui est bon pour lui. On lui
fait donc croire qu’il est le seul responsable de son malheur.
L’individu se retrouve donc dans le doute, finit par culpabiliser et
hésite alors à se révolter. L’avantage d’un peuple déprimé et
culpabilisé est qu’il est peu motivé par des actions
revendicatrices.
Détenir et garder des informations déterminantes
Les progrès dans diverses sciences comme la biologie, la
psychologie, la neurobiologie ont été immenses ces dernières décennies.
Pourtant ces connaissances ont été « filtrées » et seule
une élite disposerait d’une connaissance approfondie et avancée qui
lui octroierait de ce fait un avantage sur les autres.
Certains connaissent mieux l’individu moyen qu’il ne se connaît lui-même en réalité. Il y a un réel fossé entre la connaissance du public et celle d’une certaine élite qui dispose alors d’un plus grand contrôle et pouvoir sur les autres. L’élite dispose notamment d’une connaissance approfondie en Cybernétique qui est la science du contrôle des systèmes vivants ou non-vivants.
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