Le monde est malade, beaucoup plus malade qu'on ne le croit,
et c'est d'abord ce qu'il faudrait reconnaître,
afin de le prendre en pitié.
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L'Homme des Machines n'est pas seulement
menacé d'appartenir un jour aux Machines,
c'est-à-dire qu'il appartient à un système économique
qui lie de plus en plus étroitement son sort
à celui des machines, à la construction des machines,
au développement des machines.
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Nous n’assistons pas à la fin naturelle d’une grande civilisation
humaine
mais à la naissance d’une civilisation inhumaine
qui ne saurait
s’établir que grâce à une vaste, à une immense,
à une universelle
stérilisation des hautes valeurs de la vie...
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On rougit presque d'écrire aujourd'hui ce mot sacré.
Les mêmes prêtres imposteurs diront
qu'aucune force au monde ne saurait avoir raison des âmes.
Je ne prétends pas que la Machine à bourrer les crânes
est capable de débourrer les âmes,
ou de vider un homme de son âme,
comme une cuisinière vide un lapin.
Je crois seulement qu'un homme peut très bien garder une âme
et ne pas la sentir, n'en être nullement incommodé;
cela se voit, hélas ! tous les jours.
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L’homme n’a de contact avec son âme que par la vie intérieure,
et dans
la Civilisation des machines la vie intérieure
prend peu à peu un
caractère anormal.
Pour des millions d'imbéciles, elle n'est qu'un
synonyme vulgaire
de la vie subconsciente, et le subconscient doit
rester
sous le contrôle du psychiatre.
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Dans la civilisation des machines, tout contemplatif est un embusqué.
La seule espèce de vie intérieure que le Technicien pourrait permettre
serait tout juste celle nécessaire à une modeste introspection,
contrôlée par le Médecin, afin de développer l'optimisme,
grâce à
l'élimination, jusqu'aux racines,
de tous les désirs irréalisables en ce
monde.
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Dans la lutte plus ou moins sournoise contre la vie intérieure,
la
Civilisation des machines ne s’inspire, directement du moins,
d’aucun
plan idéologique, elle défend son principe essentiel,
qui est celui de
la primauté de l’action.
La liberté d’action ne lui inspire aucune
crainte,
c’est la liberté de penser qu’elle redoute…
L’État technique n’aura demain qu’un seul ennemi :
"l’homme qui ne fait pas comme tout le monde"
- ou encore : "l’homme qui a du temps à perdre"
– ou plus simplement si vous voulez :
"l’homme qui croit à autre chose qu’à la Technique"…
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L’éradication de l’âme permettrait de ramener l’être à une soumission totale en éliminant en lui toute soif de liberté, toute volonté de résistance et toute possibilité de développement spirituel. La perte de l’âme le déchoit de son statut d’être spirituel en le renvoyant à l’animalité.
RépondreSupprimerSelon Jung, « l'homme a besoin de trouver un sens pour pouvoir continuer son chemin dans le monde. Sans ce sens, il est perdu dans le néant, au milieu de nulle part, et déambule dans le vaste labyrinthe de l’existence. »
Ce sens, on est en train de nous l’enlever, progressivement et méthodiquement, en multipliant des rituels en tous genres imposés au titre du « tout sanitaire » : port du masque, télémédecine, travail à distance, distanciation sociale, mort de la poignée de main, achats en ligne, prélèvements biologiques, mise en quarantaine, vaccination obligatoire, traçabilité humaine, puçage, disparition virtuelle de l’argent liquide, etc.
Quand les rituels se multiplient au détriment du naturel, on ouvre la porte à un pouvoir autoritaire et à tous les risques qu’il engendre. Un régime politique autoritaire est un régime politique qui par divers moyens (un monopole idéologique, la propagande, l’encadrement de la population et la répression) cherche la soumission et l'obéissance de la société au détriment des libertés individuelles.
Il y a comme tu le dis, Ophoemon, tous ces rituels, qui nous amènent, insidieusement, à accepter l'inacceptable...et puis, il y a plus dangereux encore...avec le futur vaccin, qui, d'après ce que j'en sais, pourrait de façon très "concrète" et irrémédiable, limiter les facultés humaines...
SupprimerCette limitation entraînant une incapacité à accéder à nos facultés dites "spirituelles"...bref, à notre "âme".
Je sais que quand je dis ça, je risque de passer pour une illuminée...
Mais tant pis, il faut bien que quelqu'un le dise...
Il y a urgence !
Un texte fort!! Je veux préserver mon âme, continuer à la faire vibrer. Je ne veux pas être un robot!
RépondreSupprimerCes citations de Bernanos sont en effet très "fortes"...il ne mâchait pas ses mots !
SupprimerEt quand on sait qu'il écrivait ça en 1947, on ne peut qu'être admiratif devant son intuition visionnaire...
Moi non plus, je ne veux pas être un robot ! :-)
C'est pourquoi il est temps de se réveiller, de s'unir et de"résister"...