Tout être humain a des racines ontologiques
et pas seulement terrestres.
Il ne le comprend qu'en prenant conscience
que pour être lui même,
il faut être, tout court.
il faut être, tout court.
Être veut dire que l'on accepte de recevoir en soi
la source de toute vie, dont la sienne,
en se laissant habiter par cette source.
Celle ci n'est pas seulement ce courant de vie
récapitulant toute l'évolution.
récapitulant toute l'évolution.
Elle va au delà de ce courant,
dans les profondeurs de l'origine,
dans les profondeurs de l'origine,
qui relève d'un immense amour pour la vie et les hommes.
La plongée en soi-même révèle l'être des profondeurs.
En le faisant surgir, elle fait monter une immense paix.
Pour soi, pour le monde.
Paix de savoir qu'existe une vie plus profonde
que les apparences.
que les apparences.
Paix de se sentir vivre pour la première fois,
de découvrir que cette paix parle aux autres.
Comme si le monde l'attendait secrètement,
et s'il était heureux de pouvoir se dire :
"Enfin, un homme en paix."
C'est en appelant à exister la profondeur de soi
qu'on la fait apparaître.
Cela s'appelle prier ou méditer.
En se liant d'une façon fondamentale
à la vie fondamentale qui vit en soi,
on transforme non seulement sa vie,
mais le monde.
mais le monde.
.
Bertrand Vergely
"La foi ou la nostalgie de l'admirable"
.
Où s’origine ma confiance ? A-t-elle sa racine en "moi" ou a-t-elle sa racine en Soi, c’est-à-dire dans un espace intérieur plus vaste et plus profond que l’espace bien connu, mais très limité, du "moi".
RépondreSupprimerSi ma confiance a toute sa racine en moi, elle se trouve directement et uniquement soumise à tout ce qui influence les états du moi. Si le moi est frappé par la peur il va chercher à être rassuré par "une mère", "un père", un guide, un chef… que le moi peut reconnaître comme tels et il va placer en eux la confiance qui prend sa racine dans le moi. Le moi ne peut alors que croire tout ce qu’affirment les référents de confiance qu’il a choisis comme tels. S’il ne le fait pas, il est perdu ! totalement perdu, sans la moindre confiance en qui ou en quoi que ce soit… C’est pourquoi il se raccroche avec l’énergie du désespoir à cette confiance limitée qui a, pour lui, le grand mérite d’exister… et les manipulateurs, les escrocs, etc. jouent sur du velours. Pas de dissidents à l’horizon de leurs arnaques…
Mais si ma confiance n’a pas toute sa racine en "moi", si elle a en grande partie sa racine en Soi, je ne cherche plus "une mère", "un père", un guide, un chef… au dehors. Je suis à l’écoute de ce qui se dit au profond de mon être et je deviens bien plus difficile à emmener dans la peur panique et dans l’adhésion consentante aux manipulations.
Amezeg
J'aurais pu dire la même chose, Amezeg !
SupprimerEt c'est pourquoi cette "crise", toute horrible qu'elle soit, aurait peut-être un bon côté : nous "obliger" à trouver, au plus profond, ce que Christiane Singer appelait notre "noyau infracassable"...
C'est seulement quand on l'a trouvé en nous, qu'on n'a plus besoin de "substituts parentaux" sous la forme de "chefs en tout genre"...ou du moins qu'on peut prendre de la distance par rapport à ceux qui jouent ce rôle...
En bref, il est temps pour l'humanité de sortir de l'infantilisation et de devenir "adulte".
« J'aurais pu dire la même chose, Amezeg ! »
SupprimerJe m’en doutais… un peu..., La Licorne ! ;-)
Si l’on est optimiste, on peut imaginer que cette folle crise fera peut-être avancer - un peu - le pion de la conscience sur l’échiquier de l’humanité lorsque sera enfin largement soulevé le couvercle qui étouffe l’information objective. Espérons que cela ne tardera pas à se produire !
Amezeg
Je suis optimiste ! :-)
SupprimerJe crois que le couvercle est justement en train de se soulever (en grande partie parce que la désinformation est de plus en plus visible, de moins en moins crédible...)
Je crois aussi que même si on n'est pas au bout de nos peines...l'issue sera belle !
(à condition, bien sûr, que ceux qui sont un peu plus "lucides" "gardent le cap"...)
Globalement, je coïncide avec cet extrait. Je souligne ce passage « c'est en appelant à exister à la profondeur de soi qu'on la fait apparaître ». Bien sûr on peut en faire l'expérience par une circonstance. Mais il me semble aussi nécessaire d'aller à la rencontre « d'un être de paix » (homme ou femme) et de s'ouvrir au phénomène d'osmose qui peut alors opérer.
RépondreSupprimerIl me semble que le commentaire de Amezeg apporte un complément juste. Qui n'est nullement contradictoire avec les propos de Bertrand, bien au contraire. Descendre dans la profondeur de son être, j'allais dire jusqu'au bas de l'échelle qui y mène, c'est au-delà des états du « petit moi » et de ses besoins dont la satisfaction génère des dépendances de toutes sortes, c'est au-delà d'une démarche thérapeutique parfois nécessaire pour reconstruire ce qui a pu être abîmé, c'est expérimenter que l'on reçoit la vie d'ailleurs et que « plus grand que soi en soi » habite notre être et lui donne sens.
C'est passer de la confiance à la « foi en Soi Autre que moi » et pourtant me constituant.
En effet, AlainX, mon commentaire ne venait pas en opposition à ce qu’exprime Bertrand Vergely. Il était en somme une autre façon de parler de la même réalité que chacun-e peut un jour découvrir : notre confiance est plus solide et mieux nourrie lorsqu’elle s’enracine au cœur de notre être profond.
SupprimerAmezeg
Quand tu dis, Alain :
Supprimer"C'est au-delà d'une démarche thérapeutique parfois nécessaire pour reconstruire ce qui a pu être abîmé, c'est expérimenter que l'on reçoit la vie d'ailleurs et que « plus grand que soi en soi » habite notre être et lui donne sens.
C'est passer de la confiance à la « foi en Soi Autre que moi » et pourtant me constituant."...
Eh bien, c'est du pur "Jung" ! :-)
(Il se trouve qu'Amezeg et moi nous sommes rencontrés autour de ce grand homme).
Merci à tous les deux de vos propos.
SupprimerAlors voilà qu'à l'instar de Monsieur Jourdain je fais du Jung sans le savoir ! ;-)
Je ne fais qu'essayer de mettre des mots sur mon expérience de vie. C'est toujours une belle chose de voir que d'autres partagent la même forme d'intériorité.
J'aime beaucoup le titre :
RépondreSupprimer"La foi ou la nostalgie de l'admirable"
Oui, c'est beau... :-)
SupprimerJe n'ai pas lu ce livre-là...mais j'ai lu , du m^me auteur, un autre livre qui s'appelle "Retour à l'émerveillement"...
Je suis sûre qu'il te plairait !