lundi 5 octobre 2020

Un monde déshumanisé ?

 
Non, une scène de rue, quotidienne et banale, à Nanterre.
 
 
 
Dans mon enfance, voyez-vous, 
j'ai lu des dizaines et des dizaines
 de bandes dessinées de science-fiction
(c'était très à la mode, à l'époque, et j'aimais beaucoup ça).
 
Dans la plupart d'entre elles, on nous montrait le monde du futur
comme un monde froid, métallique, aseptisé...
un monde dans lequel la nature avait presque disparu...
un monde où la technologie régnait, toute-puissante,
et où l'homme n'était guère qu'une "machine" parmi d'autres...
 
Eh bien, je ne sais pas où vous en êtes, 
mais moi, depuis quelque temps,
en me promenant dans la rue, 
je me dis : "ça y est, on y est...".
 
 
Scène du film "THX 1138" 
de George Lucas (1971)
 
 
On y est, dans ce monde glacial et sans âme,
dans ce monde où l'on passe le plus clair de son temps 
devant une machine (ordi, télé, téléphone)
et où les contacts humains sont réduits au minimum,
dans ce monde où l'on ne voit plus trop la différence
entre un robot et un être humain...
où les frontières entre les deux deviennent 
de plus en plus floues.
 
On y est, dans ce monde futuriste et déshumanisé,
 où les machines tiennent des conversations...
et où les humains n'ont désormais pas plus d'expression faciale
qu'un robot dernière génération...
 
 
 
 
Dans un monde où tout ce qui nous différenciait d'une machine 
(notre sourire, notre contact chaleureux, notre spontanéité...)
est en train d'être progressivement "gommé" pour laisser place
à la "fonction", à l'organisation, à l'efficacité , 
et à l'exécution des consignes, sans état d'âme.
 
Dans un monde où les enfants sont parqués,
 encadrés par des enseignants "sans visage",
avant d'être pris en charge par des écrans et des ordinateurs
qui occupent leur esprit en permanence
et les détournent de la nature et de la "vraie vie"...
 
Dans un monde aussi, où les "drônes" et les "caméras"
scrutant tous nos gestes et tous nos déplacements...
 
On y est...oui, on y est...
il suffit de regarder autour de nous...
et je ne sais pas pour vous...
mais moi, ce monde 
à la "Blade Runner"
ça me fait quand même 
"froid dans le dos"...
 
.
La Licorne
.
 


5 commentaires:

  1. Sûr que l'on ne vit pas une période très optimiste... mais je pense que nous pouvons compenser l'effet "masque" par plus de chaleur dans nos expressions - orales et gestuelles - et pourquoi pas par un sourire avec les yeux?

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    1. Si l'on peut compenser...compensons !
      Tout ce qu'on peut ajouter comme" humanité" ne sera pas de trop...:-)

      Mais, sur le fond, je crois qu'au beau milieu de consignes liberticides, compter à chaque fois sur nos capacités d'adaptation et de compensation...c'est une façon de se rassurer, mais c'est aussi une façon de ne pas traiter le problème ...à la base.

      Il y a un moment où il faut regarder les choses en face et appeler un chat un chat : les conditions dans lesquelles nous vivons depuis plusieurs mois ne sont pas des conditions qu'on peut subir longuement sans y "laisser des plumes"...à long terme , ces conditions "anormales" auront des effets vraiment négatifs (effets psychologiques, sociétaux et économiques).

      Je pense, Gine, qu'on peut "compenser" sur une courte période, mais pas sur plusieurs mois ou sur plusieurs années...

      Et c'est pourquoi j'espère qu'on va tous se "réveiller" et ne pas accepter la continuation de telles conditions de vie...dans une période où elles ne se justifient plus guère (bien qu'on essaie de nous faire croire le contraire).

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  2. Un monde de robots serait un monde "sans âme qui vive". La déshumanisation passe par l’éradication de ce que la tradition multiséculaire nommait "âme".
    Nous sommes sans doute à une époque charnière où, d’une part, l’âme se trouve fortement menacée de "désactivation" et où, d’autre part, la science et la médecine, grâce un certains nombre de leurs représentants commence à reconnaître que le cerveau ne secrète pas la conscience de la même façon que le foie sécrète la bile ou les glandes salivaires la salive. La prise en compte et l’étude par des médecins de plus en plus nombreux des témoignages de mort approchée (ou mort provisoire) ouvre peu à peu la perspective d’une compréhension nouvelle de la réalité de l’âme au moment où cette dernière se trouve de plus en plus étouffée dans son expression par la culture économique et sociale dominante. Il semble bien que la charnière joue entre étouffement/"extinction" de l’âme et revalorisation décisive de l’âme en tant que principe immatériel mais essentiel, fondamental.
    Je ne ne saurais dire ce qui l’emportera...

    Amezeg

    PS : N’oublions pas que, Selon Machiavel : « Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes. »

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    1. Merci, Amezeg..
      Oui, c'est bien là que ça se joue, dans "l'éradication de l'âme"...
      nous vivons dans une civilisation qui essaie de nous cantonner au "matériel" et de nous faire "oublier" l'âme...
      (Ce sera d'ailleurs l'objet de 'article suivant... :-)

      Tout ce qui nous éloigne de notre âme (ou "esprit" en tant que partie "immortelle" de nous-même) contribue à notre "robotisation" et à notre déshumanisation...
      Et, inversement, tout ce qui nous y ramène nous "humanise" et nous fortifie...
      La "résistance" à la dérive matérialiste et hyper-technologique consiste donc à faire rayonner cette âme enfouie, à faire rayonner la source de notre Être...

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    2. https://lefildariane1234.blogspot.com/2016/09/effacement-progressif.html

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