lundi 23 novembre 2020

La naïveté nous tuera-t-elle ?

 

Le mensonge et la crédulité s'accouplent
et engendrent l'opinion.
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Paul Valéry
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 Pinocchio, le chat et le renard...


 

 Voir, sur ce sujet, cette vidéo de Fabien Moine :

"La naïveté nous tuera-t-elle ?"

(après les 5 premières minutes, vous aurez des...faits, 

et une bonne synthèse de la situation) 

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9 commentaires:

  1. Serions-nous les "braves gens" rapidement dépeints par Jung dans " Ma vie" ? :
    « Ah ces braves gens, tous pleins de leur zèle et de leur santé, ils me donnent toujours l’impression de têtards optimistes qui, serrés dans une mare, agitent gaiement leur queue au soleil dans l’eau la moins profonde qui soit et qui ne soupçonnent pas que dès demain la mare sera sèche.»

    La naïveté évoque la simplicité, l’ingénuité, le naturel sans complications ni arrière-pensées. Le mot vient du latin nativus, dérivé de natus qui signifie né. Serions-nous, à certains égards, demeurés dans notre état de naissance, c’est à dire n’ayant pas grandis, pas mûris, n’ayant pas fait croître notre conscience ?

    Cette vidéo, peut en effet nous aider à rattraper un peu le temps perdu, nous aider à faire croître l’essentiel : la conscience. Le besoin de son accroissement ne se laisse plus détourner par les distractions habituelles et s’il se produit, le monde en sera amélioré. Effet paradoxal d’une détérioration en cours qui se transformera en son contraire par l’effet de la prise de conscience.

    Amezeg :-)

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    1. Jung nous voit en "têtards" (donc en êtres "non finis", "non adultes"...) et Voltaire nous aurait sans doute vus en "candides"...
      ;-)

      "Candide" veut dire "blanc, vierge"..."naïf" veut dire "à peine né"...
      C'est sans doute que, comme tu le dis, nous avons à "grandir" (en conscience).

      Cela devrait se faire... mais après bien des "tribulations"...comme toujours !

      Mais il y a quand même "urgence"...il me semble, à le faire, car les "tribulations" en question risquent d'être...douloureuses !

      Espérons que toutes les informations qui circulent, depuis quelques temps, finiront par avoir un impact...

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    2. Clin d'oeil (à propos des têtards en eau peu profonde) :-) :

      Une petite fable écrite il y a longtemps...
      https://fabulo.blogspot.com/2009/04/fabulo-fable_21.html

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  2. Oui, comme toi, je l’espère…
    Je suis surpris de constater qu’un certain nombre de jeunes adultes de ma connaissance, intelligents et sensibles, ne s’informent pas davantage et mieux qu’ils ne le font. Il faut pourtant compter sur l’éveil et sur la participation des jeunes dans une situation qui menace gravement leur futur et celui de leurs enfants.

    Amezeg

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    1. Je constate la même chose que toi...et j'en suis assez "marrie"...

      Mais j'ai l'impression que , premièrement, la manipulation "par l'empathie" a bien "pris" sur eux...et que deuxièmement, à cet âge-là, il est très difficile de s'extraire de l'opinion du "groupe"...

      De plus, il est difficile à 20 ans, de courir le risque de payer des amendes de...135 euros...(pour avoir manifesté, par exemple)

      Et puis, pour couronner le tout, ce sont eux qu'on accuse de "trop faire la fête"...et de répandre le virus !

      Ils sont coincés de tous les côtés !

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    2. J’ai parlé de jeunes adultes, ce qui correspond à bien tes pertinentes remarques. Mais à vrai dire il s’agissait de personnes ayant au moins 30 ans, et même pour certaines une bonne quarantaine d’années, ayant des enfants (parfois des ados). J’aurais dû parler plutôt d’adultes... jeunes  :-)

      Amezeg

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    3. Ah, d'accord...
      Alors, ceux-là...je travaille avec !

      Et oui, je confirme...
      Je cherche désespérément leur esprit "critique"...leur maître-mot (enfin, chez ceux que je côtoie), c'est "adaptation"...
      On essaie de s'adapter à ce qui "nous tombe dessus"...et on verra bien ensuite.

      Pour résumer...beaucoup de "coeur", souvent, du courage, de l'énergie, mais peu de discernement.....et, pour tout dire, une certaine..."naïveté" !

      Peut-être est-ce dû, en partie, au fait, que, quand on a de jeunes enfants, on ne peut se permettre d'envisager...un avenir "sombre"...

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  3. A propos de la "naïveté", je voudrais parler aussi parler d'une anecdote vécue récemment...

    J'étais dans un groupe associatif et dans ce groupe, il y avait un homme de 70 ans environ, un ancien scientifique de haut niveau, un universitaire à la retraite.
    Nous discutions tous ensemble, et, à un moment, j'ai employé l'expression "lois liberticides"...
    Il a bondi de sa chaise et m'a interrompue pour m'expliquer, que, les lois liberticides, ça n'existe pas en France...que, quand il y a une loi, et qu'elle touche à notre liberté, elle est forcément conçue "pour notre bien"...parce qu'il y a une "bonne raison" de la prendre et que toute autre affirmation ne tient pas !

    J'ai trouvé que sa réaction était très révélatrice : ce monsieur, qui a passé sa vie à étudier des courbes mathématiques, et qui est parfaitement "outillé intellectuellement" pour déchiffrer la situation actuelle, parlait, en fait, à partir , non de sa rationalité, mais à partir de ses "croyances"...
    Il a, chevillée au corps, la "croyance" que nos dirigeants veulent toujours notre "bien", et il a aussi une autre "croyance" qui est que "la fin justifie les moyens"...

    Il n'est pas le seul, bien sûr, à avoir ce genre de croyances...elles sont très répandues...(bien qu'il suffise d'étudier un peu l'Histoire de France pour voir qu'elles ne tiennent pas) et cela explique, à mon avis, bien des choses et bien des confrontations actuelles...entre nous.

    La question de fond est la suivante :
    Jusqu'à quel point sommes-nous capables de considérer les "faits" quand ils vont à l'encontre de nos "croyances profondes"?

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  4. Si ce scientifique de haut niveau avait travaillé sur lui-même, s’il avait, par exemple, suivi une analyse junguienne, il aurait sans doute eu la chance dans un premier temps, de transférer, sa confiance sur la personne de l’analyste, de voir celui-ci ou celle-ci comme l’autorité qui sait tout ce qui est bon et tout ce qui ne l’est pas (figure paternelle ou maternelle, guide suprême...) et dans un second temps il aurait peut-être eu la chance plus grande encore de retirer cette projection, de s’en libérer et de découvrir qu’au-delà de son moi limité existe en lui un guide, un informateur libre des conditionnements limitants du moi. Il aurait découvert que le guide est en lui-même et pas au dehors. Ce qui n’empêche pas d’apprendre aussi en observant le dehors, bien au contraire, mais l’apprentissage est alors soutenu et guidé par le guide intérieur, par la sagesse intérieure.
    La soumission actuelle d’un grand nombre aux directives des autorités extérieures témoigne bien de la nécessité qu’un nombre croissant de personnes s’engage à l’avenir dans un travail de connaissance de soi qui les rendra plus autonomes, moins soumises aux autorités extérieures, qu’elles soient politiques, scientifiques, ou autres.

    Beaucoup de gens ne savent pas, qu’à certains égards, ils sont encore des enfants.

    Amezeg

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