(.....)
- Comment résister dans ce climat délétère ?
La résistance, pour moi, c’est l’idée de se relier, de s’accrocher les uns aux autres, de se serrer les coudes pour tenir.
Il ne s’agit même pas de renverser le pouvoir, mais simplement de s’accrocher à des éléments de bon sens, de bonnes grosses prises : la paix, la joie, la liberté, l’amour…
L’image qui me porte, c’est celle d’une symphonie ou d’un opéra. Lors du final, il y a cette apothéose où les chœurs reprennent toutes les parties du morceau, alors que les cymbales battent à toute volée, quasi jusqu’à la cacophonie. Vous avez cette petite flûte traversière qui tient les sept notes fondamentales du morceau, alors même que vous ne l’entendez plus. Soudain, le chef d’orchestre lève les bras… l’apothéose retombe… laisse place au silence… et la flûte traversière reprend les sept notes une dernière fois. Pour moi, c’est ça la résistance !
Il s’agit de traverser l’effondrement, le déferlement totalitaire, d’être « poncé » au passage par ces vents forts, ces grêlons, qui viennent révéler notre quintessence, le meilleur de nous-même. Pour que le joyau puisse enfin apparaître dans sa plus belle brillance, la plus simple, la plus nue.
- Quelle est alors votre vision de l’après-covid, et plus globalement de l’avenir ?
J’ai vraiment l’impression que le grand arbre est en train de s’effondrer une fois pour toutes.
Nous sommes au bout de cette crise itérative. Cette fois, elle est tellement manifeste que si l’on ne veut pas la voir, c’est que l’on veut s’aveugler. Or, quand l’arbre s’effondre, il ouvre un chablis dans la forêt. Il y a alors de la lumière pour toutes les petites pousses qui étaient déjà là. En l’occurrence, la permaculture, l’éco-construction, l’habitat partagé, la monnaie libre, une autre vision de l’éducation centrée sur l’enfant (non pour en faire un rouage de la société), du travail et de l’artisanat, une relocalisation de l’économie, etc.
Tout est déjà là, il faut juste attendre que le grand arbre s’effondre. Et il est en train de s’effondrer, donc tout va bien. Mais il y a encore du travail ! Il va (nous) falloir du courage. Et le courage, étymologiquement et concrètement, vient du cœur.
Ces temps obscurs sont aussi une invitation
à l’héroïsme. Ici, il est donné à tout le monde d’être un héros. Il n’y
aura ni sauveur, ni messie. Il n’y a que le choix d’une vie héroïque
qui s’attache à se mettre en lien avec les autres, reliés ensemble à des
valeurs fondamentales, qui puisse être une voie de sortie, de survie,
dans ce déferlement totalitaire.
Propos recueillis par Carine Anselme
Fin de week-end
RépondreSupprimerPour toi c'est ground zéro,
l'inspiration,
poésie peut-être,
ce soir c'est Shakespeare qui revient,
des mots jetés, hors contexte,
mais des mots éternels :
"Something is rotten in the state of Denmark" ,
"to be or not to be" ;
le destin te les jette en travers de la figure,
maintenant tu es cet homme,
quelle existence veux-tu ?
L’Éros, le lien, les liens unissant toutes les parties, le respect de la nature sous toutes ses formes, l’accueil, l’amour de ce qui est présent, l’amour de toute la création naturelle, l’alliance avec le Tout...voilà bien ce qui semble être l’enjeu, ce qui doit venir rétablir l’équilibre détruit par le Logos dominant, brutalement conquérant, exploitant à outrance, séparant les êtres les choses, jusqu’à la folle inflation déshumanisante, trans-humanisante, tyrannique, délétère, morbide, insensée.
RépondreSupprimerEt l’émergence de cette nouveauté salvatrice passe en effet par l’ouverture du cœur qui doit briser le cadenassage des têtes ; briser le formatage très mental qui a tenu trop fermée ou a caché la porte du cœur.
Le Féminin de l’être appelle hommes et femmes à s’engager sur le chemin du cœur, appelle à faire alliance avec le Tout de la Création naturelle.
Amezeg