Pendant cinquante-cinq jours, on a bien voulu jouer les lapins
apeurés dans les phares de la pandémie.
Mais ça y est : on est en train
de traverser la route
et de rejoindre le maquis.
On est là. Sur la
bande d’arrêt d’urgence.
« On est lààà ! »
Derrière nous, la circulation
recommence
doucement sur l’autoroute.
Ce moteur qui tousse, la bouche
dans son coude,
ce n’est pas un bus scolaire,
non : c’est l’économie.
Disons-le : il n’existe aucune raison que cette crise,
qui ouvre tellement
de possibilités de bouleversements,
n’en ouvre pas à celles et à ceux
qui, comme nous,
veulent changer ce monde.
Toute crise majeure est une
chance, oui.
Parce qu’elle brise un continuum.
Et qu’elle ouvre une
lucarne
dans le mur circulaire de nos habitus
cimentés à la résignation
et au déni.
Une lucarne qui peut vite devenir fenêtres,
puis portes sur
un futur à désincarcérer.
Cette pandémie n’est donc pas qu’une catastrophe.
C’est déjà beaucoup
plus, beaucoup mieux :
une promesse.
Une promesse pour ce printemps qui
pousse
et dont nous pouvons être les bourgeons têtus,
les fleurs sans
naïveté et les fruits qui mûrissent.
(...)
Ce qui importe est de sortir du confinement capitaliste
et de
nous ménager des dehors où respirer, réinventer et retisser.
Territoires
où expérimenter. Temps libérés. Collectif où lier & relier.
La bonne nouvelle est que germent déjà de partout
(quoiqu’on
dise, et étouffe, et fasse croire)
d’innombrables initiatives en ce
sens.
Il n’y a plus de lendemains qui chantent, et c’est tant mieux.
Mais il y a des aujourd’huis qui bruissent. Et c’est mieux.
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Alain Damasio
20 avril 2020
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Texte intégral ICI
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Chouette réflexion.
RépondreSupprimerBon dimanche, la Licorne
Bonne semaine à toi, Fifi !
SupprimerProfiler l'avenir
RépondreSupprimerLes pensées courent,
long travelling qui creuse l'obscurité
par ici ou par là les extrêmes se rejoignent.
Recherche expérimentale
la caméra change de sens,
maintenant qui la porte ?
Qui joue ? Quel jeu ?
Plus loin
encore un flou de bougé :
la vérité te voile la face,
format imposé
décor vivant
régression en avant toute,
partie prenante facultative,
voire interdite.
Dont acte
Oui, les extrêmes se rejoignent...
SupprimerL'ombre et la lumière n'existent pas l'une sans l'autre...
mais "partie prenante", nous serons...
du moins, je l'espère !
La crise fait émerger plein d'initiatives nouvelles. Certains commencent à inventer de nouvelles façons de faire. Des réflexions innovantes se font jour. La crise constitue un terreau d'où sortiront les graines du renouveau !
RépondreSupprimerUn mouvement qui avait déjà commencé un peu avant la "crise", mais qui ira en s'amplifiant, par désir...et par nécessité...:-)
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