Sur le ciel effrangé
De la mélancolie
Sur la Terre effrayée
Par temps de maladie
Sur la rivière en rage
Et le fleuve assagi
Sur les masques sans visage
Et le feu assoupi
J'écris ton nom
Sur les nuages dorés
Qui retiennent leur pluie
Sur les champs assoiffés
Qui dorment en plein midi
Sur la mer, sur la plage
Les galets de l'ennui
Sur la peur qui ravage
Le sens de l'aujourd'hui
J'écris ton nom
Aux enfants enjoués
Et aux vieillards transis
Aux femmes éveillées
Aux hommes dans la nuit
Aux personnes épuisées
Aux travailleurs meurtris
Aux âmes interpellées
Aux corps si incompris
Je crie ton nom
Sur la piste sauvage
D'un monde qui s'écrit
Sur l'avenir en cage
Qui chaque jour sourit
Sur mon coeur en otage
Qui se sent en sursis
Sur la vie en partage
Et le silence qui guérit
J'écris ton nom...
.
La Licorne
.
Vie ordinaire
RépondreSupprimerEn ambulatoire,
mais par où passer ?
Sans même te le demander
la continuité t'emmène,
au bord du vide
du fond de toi-même,
là, où chacun fait sa course au large
à se parler solitaire,
non pas de tuer le temps seulement,
ni d'attendre de réapparaître au vrai,
mais de s'entretenir
très fort
avec sa liberté de penser,
jusqu'au débordement,
à se donner des coups.
06.02.21