Dans tout changement, dans toute transformation
il faut savoir identifier et apprivoiser l’ego,
s’en faire un ami pour faciliter cette transition.
Certains parleront de le transfigurer pour, je cite :
« découvrir à travers sa propre transparence et son propre effacement,
l’Être éternel qu’il masquait
et auquel son geste de renoncement à soi le fait advenir ».
et auquel son geste de renoncement à soi le fait advenir ».
Il me vient à l’esprit le cas d’une personne qui, après avoir retrouvé sa motivation,
revisité ses ressources intérieures, ses compétences, ses talents,
n’enclenchait pas de manière satisfaisante son processus de transformation.
Des pensées « limitantes » l’envahissaient encore parfois
l’empêchant d’agir comme elle le désirait.
Il y avait quelque chose qui bloquait encore, quelque chose d’imperceptible
mais qui pourtant était là, ancrée dans cette personne
et qui faisait de la résistance au changement,
et qui faisait de la résistance au changement,
quelque chose qui l’empêchait d’œuvrer et d’agir pour le meilleur d’elle-même.
Avant de rentrer plus en détail sur l’ego et ses manifestations
lorsque vous abordez une étape de changement dans votre vie,
je vous propose d’aller faire un petit tour du côté de vos pensées.
Qui parmi vous ne s’est pas entendu dire : « je suis nul »,
« je ne vais pas réussir cet examen, cet entretien »,
« c’est trop beau pour moi »,
« c’est trop beau pour moi »,
« c’est trop beau pour être vrai », « je ne suis pas à la hauteur »,
« qu’est-ce que je peux être bête », « je ne le mérite pas tout cela »,
et bien d’autres formulations encore
aussi pessimistes, négatives et dévalorisantes.
aussi pessimistes, négatives et dévalorisantes.
A cet instant, il est intéressant de faire une pause intérieure,
d’être et apprendre à vivre le moment présent et de s’observer.
Et d’être en quelque sorte le coach de son mental, de ses pensées.
J’aime à reprendre et à citer Guy Corneau (psychanalyste)
sur la pratique d’être observateur de soi-même
pour accompagner des patients dans la direction de leur créativité :
« Pour moi, le premier acte de création,
c’est d’installer un observateur bienveillant à l’intérieur de soi
qui accueille tout ce qui se passe, sans jugement.
J’ai donc invité les patients à devenir observateurs d’eux-mêmes,
à se comprendre. »
En observant ses pensées on apprendra à les canaliser,
à leur accorder l’importance qu’elles méritent,
à dépasser l’effet de surprise, à les surmonter et à les transformer
ce qui changera notre état interne pour le tourner le plus souvent possible
vers le positif, le constructif.
(...)
Je reprendrais la définition de Nita Mocanu –
Maître de Reiki (technique de bien-être énergétique)
car elle me parait la plus accessible :
"L’Ego est cette partie de nous-même
dont la mission est de diriger le fonctionnement
dont la mission est de diriger le fonctionnement
de notre corps et notre comportement en général –
c’est aussi la partie assimilée à l’inconscient."
Il s’agit d’une mission très importante puisqu’il s’agit de faire en sorte
que notre corps soit préservé et de le faire fonctionner correctement,
préférablement sans souffrance.
Tout cela devait se réaliser sans aucune émotion ou jugement.
Cependant, peu à peu, l’Ego est devenu notre personnalité.
A cette étape, nous avons toujours le discernement
et c’est toujours notre conscience qui fait les choix et qui décide.
De ce point de vue, on pourrait dire
que les grands Maîtres spirituels de l’histoire avaient un Ego ;
que les grands Maîtres spirituels de l’histoire avaient un Ego ;
leur conscience décidait et leur Ego/personnalité
se manifestait en accord avec ces décisions.
De nos jours, chez beaucoup d’entre nous,
L’Ego est devenu synonyme de « soi-même ».
L’Ego est devenu synonyme de « soi-même ».
Cette partie de moi-même qui était censée être un simple logiciel
se prend pour « moi » de plus en plus
et je ne m’en rends même pas compte ».
Arnaud Desjardins disait, lui :
« Le sens de l’ego, c’est une identification
« Le sens de l’ego, c’est une identification
– j’entends par ce mot se prendre pour ce qu’on n’est pas réellement -,
une identification de la conscience au personnage que nous sommes… ».
Pour ce qui est de cette personne qui malgré son profond désir de changement
se heurtait à un obstacle, où son état interne n’était pas totalement aligné avec ses actions,
ses efforts comportementaux allant pourtant dans le sens du changement ;
il fallait comprendre le pourquoi, déterminer la cause de la résistance.
Et c’est cette approche de l’ego qui lui permit de faire le déclic et d’identifier
ce qui manquait à son envolée : une pensée intérieure
qui sabordait son épanouissement, sa libération :
« Ce n’est pas à mon âge que je vais changer,
après tout je suis bien comme cela ».
après tout je suis bien comme cela ».
Il prit conscience en ayant ainsi
la possibilité de distinguer l’Ego et le « moi authentique »
que c’était son Ego qui parlait à travers cette pensée
la possibilité de distinguer l’Ego et le « moi authentique »
que c’était son Ego qui parlait à travers cette pensée
et qui par peur de l’inconnu dictait à lui-même de ne pas changer.
L’Ego devrait être structurant, rester à sa juste place
et ne pas nous desservir en nous éloignant de notre moi authentique.
Tellement il est ancré chez une personne et honoré, animé à chaque instant de la vie,
il refuse toute idée de changement et cultive chez cette même personne
l’existence d’une zone de confort l’empêchant de prendre une autre direction.
Il s’accroche et c’est là que bien souvent
si cette personne est déterminée à prendre le virage
vers une vie ayant plus de sens alors elle se trouvera confrontée
à des tempêtes la mettant à l’épreuve ;
testant en quelque sorte son engagement de changement.
Quand cette bataille s’achève par la victoire du moi authentique,
en ayant dompté l’ego, alors la percée de l’être peut se déployer
et nous commençons à remarquer des coïncidences dans notre vie.
Les gens dont nous avons besoin apparaissent,
les circonstances se réunissent de manière à nous aider
sur la voie de notre cheminement.
sur la voie de notre cheminement.
Ces événements mis en perspective prennent la forme de balises,
de guides, de partenaires de réussite.
Dans les mots de Patanjali :
« les forces, les facultés et les talents latents se manifestent
« les forces, les facultés et les talents latents se manifestent
et vous découvrez que vous êtes quelqu’un
de bien plus formidable que vous ne le croyez ».
J’aime à citer Rûmî :
« La voie spirituelle déchire le corps,
pour ensuite le ramener à la santé.
Et elle détruit la maison pour déterrer le trésor,
et avec ce trésor la reconstruit meilleure qu’avant. »
Chaque chute renferme le potentiel de nous emmener plus haut.
Cette libération de l’emprise de l’Ego bien ancré passe parfois
par le côtoiement des ténèbres de l’âme.
Derrière ce qui apparaît aux yeux de l’Ego comme une malchance
se cache une chance.
Il est toujours difficile de ne pas se perdre dans le sens des mots, surtout abstraits; le moi, l'ego, la personnalité, l'âme, le je, l'esprit... un véritable jeu de rôle dans lequel on s'éparpille au risque de s'égarer un peu.
RépondreSupprimerOn trouve dans beaucoup de traditions initiatiques cette idée que l’homme pour s’éveiller doit tuer le Moi, faute de quoi il court à sa perte. Je pense que cette mort, ou ce meurtre, doit être pris au sens symbolique, un peu comme ce cher Freud insistait sur la nécessité pour le fils de tuer son père, psychanalytiquement, afin de pouvoir se libérer et exister par lui-même, en mettant fin à la tutelle de l’autorité paternelle. Si tel n’était pas le cas, je ne pense pas qu’il soit possible de tuer le Moi comme on tue le cochon, et si cela était possible, je ne crois pas que ce soit souhaitable. Ce serait même une faute grave qui tiendrait de l’automutilation.
Il m’apparaît tout-à-fait préférable de travailler avec l’Ego pour lui rappeler sa véritable nature et le but profond de sa mission. Le Soi doit ramener le Moi à la raison, en l’intégrant progressivement à sa lumière, en le spiritualisant en quelque sorte. Ainsi, l’élévation du niveau vibratoire du Moi va lui permettre d’effectuer une authentique remontée vers la lumière, dont il est un instrument nécessaire et efficace dans la matérialité. C’est ce protocole, lent et difficile, qui doit déboucher, s’il est réussi, sur l’éthérisation de l’être, sur son ascension et donc sa remontée libératoire vers la lumière.
Merci Ophoemon, pour ces précisions...c'est tout à fait ça !!!
SupprimerEt tu l'exprimes très très bien...
J'avais déjà cité un des passages de "Dialogue avec l'ange", qui traite du même sujet :
http://lefildariane1234.blogspot.fr/2016/07/lego-est-il-un-ennemi.html
Le Moi ne doit pas disparaître...il doit s'élever !
Et ce n'est pas en le combattant et en le dénigrant qu'on peut y arriver, ou en "s'auto-mutilant", comme tu le dis, mais en reconnaissant son rôle salutaire et en l'ouvrant vers quelque chose de "plus haut", afin qu'il puisse, très progressivement, par le lien avec le Soi, se transformer et remonter à la lumière...
Ce n'est pas le Moi en lui-même qui est un problème, mais la coupure entre le Moi et le Soi.
Amitiés.
Oui, la Licorne, une lecture pas toujours facile mais ô combien lucide et lumineuse.
Supprimer« Regarde-moi.
A un bout – c'est moi. A l'autre bout – c'est lui.
Entre les deux – c'est toi.
Qui est " lui " ?
Ton " petit moi ".
Je connais bien mon " petit moi ", mais toi je ne te connais pas assez.
Enfant stupide !
Moi et lui, nous sommes unis dans la tâche.
Ne sépare pas ce qui est un. »
Extrait de « Dialogue avec l’Ange » de Gita Mallasz
Bien à toi.
Superbe ce texte qui demande un peu d’attention. Merci pour le partage. Amitiés.
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