dimanche 30 avril 2017

Une autre façon de présenter les choses...




Et si l'on délaissait deux minutes les sempiternels pourcentages 
pour présenter les chiffres "bruts" :

Au premier tour du 23 avril 2017:

47,5  millions de français(es) ont été appelé(e)s aux urnes
37 millions ont voté

Ont voté Macron : 8,6 millions (*)
 Ont voté Le Pen : 7,6 millions

Se sont abstenus : 10,5 millions 
Ont voté blanc : 650 000

40 millions de personnes (sur 47,5 millions) n'ont pas voté pour M. Le Pen 
39 millions de personnes (sur 47,5  millions) n'ont pas voté pour E. Macron
11,2  millions de personnes n'ont pas voulu faire un choix 
(soit 2,6 millions de plus que le choix Macron)

Je ne commenterai pas...
vous êtes assez intelligents 
pour tirer vos conclusions vous-même...

Mais je poserai juste quelques questions :

Pourquoi ne s'émeut-on pas plus
du fait que le poids de l'abstention
dépasse largement le poids des voix du candidat en tête ?
Ainsi que du fait que celui des votes blancs est supérieur
à celui des cinq derniers candidats ?

Le système électoral en place est-il "équitable" ?
Protège-t-il les minorités ou les écrase-t-il ?
Et peut-on affirmer, sans rougir,
que le (ou la) président(e) élu(e) dimanche prochain
représentera tous les français  ?
.
La Licorne
.



(*) Chiffres exacts

47 581 118 inscrits sur les listes
10 577 572 abstentions
37 003 543 votants
659 302  bulletins blancs
285 431 bulletins nuls
36 058 813  suffrages exprimés

8 657 326 voix pour E. Macron
7 679 493 voix pour Marine Le Pen
7 213 797 voix pour F. Fillon
7 060 885 voix pour J-L Mélenchon
2 291 565 voix pour B. Hamon
1 695 186 voix pour N. Dupont-Aignan
435 364 voix pour J. Lassalle
394 582 voix  pour P. Poutou
332 588 voix  pour F.Asselineau
232 428 voix pour N. Arthaud
65 598 voix pour J. Cheminade
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samedi 29 avril 2017

L'insurrection des consciences



Pierre Rabhi 
 (interview du 3 mars 2017)
.

Quinze ans après avoir lancé l’appel à l’insurrection des consciences,
Pierre Rabhi regarde la campagne présidentielle avec détachement
et préfère miser sur la créativité de la société civile
pour préparer le futur.
.



vendredi 28 avril 2017

La vraie révolution



 
La révolution sera la floraison de l'humanité
comme l'amour est la floraison du coeur.
.
Louise Michel
.
 
Il ne peut y avoir révolution
que là où il y a conscience.
.
Jean Jaurès
.
 
Les révolutions coupent les têtes
alors qu'il suffirait de changer les cerveaux.
.
Ralph Waldo Emerson
.
 
La violence engendre la violence.
C'est pourquoi la plupart des révolutions 
se sont perverties en dictatures.
.
Vaclav Havel
.



 
Souvent une évolution est une révolution
sans en avoir l'R.
.
Pierre Henri Cami
.
 
Toute révolution devrait commencer
par une réforme du dictionnaire.
.
Victor Hugo
.
 
Toute révolution qui n'est pas 
accomplie dans les moeurs
et dans les idées 
échoue.
.
François René de Chateaubriand
.
 
La vraie révolution, 
c'est quand les rôles changent, 
et pas seulement les titulaires.
.
Gilbert Cesbron
.



mardi 25 avril 2017

Francs et honnêtes...





On ne ment jamais tant qu'avant les élections,
pendant la guerre et après la chasse.
.
Georges Clémenceau
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lundi 24 avril 2017

Drôle de carte



Je ne sais pas si je suis la seule...
mais, quand j'ai découvert cette carte
(résultats des élections du 23 avril 2017),
j'ai aperçu une drôle de tête...

Regardez bien :
deux grands yeux jaunes, 
un museau pointu, 
deux oreilles noires,
un long cou maigre...

Hum...
qu'est-ce que ça peut bien être ?
.
La Licorne
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vendredi 21 avril 2017

Réveillez-vous !



Si dans un cauchemar,
vous êtes poursuivi par un monstre féroce,
vous avez deux solutions pour vous en tirer :
- Courir vite ou se battre contre lui
ça peut marcher.
- Vous réveiller ! 
ça marche à coup sûr.

Le premier type de changement -courir ou se battre-
se produit à l'intérieur du système existant qui reste stable; 
c'est ce que nous sommes habitués à considérer 
comme "un changement",
une réaction..

Vous avez l'air d'agir et de réagir à la situation
puisque quelque chose se passe  que l'on peut décrire, 
mais vous restez bien prisonnier de l'univers donné : le cauchemar initial.

Tous les candidats centralisateurs (c'est-à-dire tous...)
proposent ce type de changement à chaque élection :
changer d'équipes d'énarques qui utiliseront les mêmes méthodes
que les énarques précédents.
Le système reste stable.

Même si vous pressentez qu'en fait, ça ne change pas grand-chose,
vous êtes accoutumés à l'idée que "changer", c'est juste cela :
voter pour des programmes différents.
Et comme, bien entendu, cela ne change votre réel qu'à la marge
ou que cela le complique carrément, vous vous dites :
"Ce qu'il faut cette fois, 
c'est un programme très différent, courageux, 
réellement de gauche ou de droite." etc.

En vérité, cela ne change rien 
puisque l'action publique continue dans une logique 
-celle du cauchemar - qui reste invariable.
cela ne fait pas disparaître le monstre qui vous menace
et vous maintient dans l'insécurité.

Quittez vite la croyance que ce genre de changement apparent
-se contenter de "changer le programme"-
a la moindre chance de vous tirer d'affaire.

Le second type de changement
-"se réveiller"- 
fait à coup sûr disparaître le monstre.
Vous mettez fin au cauchemar.
L'image est parlante mais dans le monde réel
vous n'êtes pas habitué à ce type de changement très particulier
puisque aucun parti ne vous l'a jamais proposé. 
(...)
Le premier type de changement, courir ou se battre, 
se concentre sur le "quoi faire",
le programme et les mesures à prendre,
le second type de changement
se focalise sur le "comment faire"
beaucoup plus déterminant.

Eh bien, je propose un changement de type 2 :
que chacun se réveille, c'est-à-dire devienne véritablement acteur 
d'une démocratie citoyenne
où l'individu n'existe pas tous les cinq ans
mais pendant les cinq années du mandat.
(...)

Croire en un changement réel qui viendrait
d'un candidat incarnant le système
crée une insécurité croissante
car notre espérance est constamment déçue.

Ce n'est hélas pas une question de casting,
comme on veut nous le faire croire à chaque scrutin,
mais bien une question de système
qui assure à l'oligarchie d'Etat le contrôle effectif du pays.

En gros, votre bulletin de vote reste un miroir aux alouettes
si vous soutenez quelqu'un issu du système qui n'a, d'évidence,
pour vocation que de se reproduire.
Même s'il ou elle a l'air compétent à la télé,
même s'il ou elle prononce les mots miroirs
qui reflètent vos émotions et que vous avez envie d'entendre.
Quittez la croyance que changer uniquement
de contenu (le programme) est sérieux !

Ce n'est pas facile à admettre, j'en conviens !
On aimerait tellement croire le contraire...
.
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jeudi 20 avril 2017

Conditionnement collectif


 
Grâce au contrôle des pensées, à la terreur constamment martelée
pour maintenir l’individu dans un état de soumission voulu,
nous sommes aujourd’hui entrés dans la plus parfaite des dictatures,
une dictature qui aurait les apparences de la démocratie,
une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader,
dont ils ne songeraient même pas à renverser les tyrans.

Système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement,
les esclaves auraient l’amour de leur servitude.
.
Aldous Huxley
.



 
Pour étouffer par avance toute révolte, 
il ne faut pas s’y prendre de manière violente. 
Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. 
Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant 
que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

L’idéal serait de formater les individus dès la naissance 
en limitant leurs aptitudes biologiques innées. 
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement 
en réduisant de manière drastique l’éducation, 
pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. 
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité 
et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, 
moins il peut se révolter.

Il faut faire en sorte que l’accès au savoir 
devienne de plus en plus difficile et élitiste. 
Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, 
que l’information destinée au grand public 
soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Surtout pas de philosophie. 
Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : 
on diffusera massivement, via la télévision, 
des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou  l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. 
Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, 
d’empêcher l’esprit de penser. 
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. 
Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.

En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, 
de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, 
d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; 
de sorte que l’euphorie de la publicité devienne 
le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. 
Le conditionnement produira 
ainsi de lui-même une telle intégration, 
que la seule peur – qu’il faudra entretenir – 
sera celle d’être exclu du système 
et donc de ne plus pouvoir accéder 
aux conditions nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, 
doit être traité comme ce qu’il est : un veau
et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. 
Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, 
ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.

Toute doctrine mettant en cause le système 
doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste 
et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. 
On observe cependant, 
qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : 
il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir.
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Serge Carfantan
citant Günther Anders
"L’Obsolescence de l’homme", 1956
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mercredi 12 avril 2017

Bientôt les élections...



On pourrait en pleurer, 
mais on va en rire... ;-)

Les élections françaises
...vues du côté Suisse...
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La Licorne
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Il me fait bien rire, ce petit helvète...
Et puis, tiens, sur un sujet pas facile,
j'aime bien cette vidéo-là aussi...
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samedi 8 avril 2017

Conformisme ou force de l'esprit



 
Le conformisme pousse à désirer des choses 
qui ne sont pas le moins du monde désirables, 
à se laisser étriper, dévaliser pour la possession de biens 
qui se délitent dès que nous les possédons.

Le conformisme nous pousse à faire la sourde oreille 
aux vraies aspirations de justice, de justesse,
d'audace, de solidarité et d'inventivité;
 il mène à une torpeur mortelle.

La transmission, elle, consiste
dans la révélation de la force de l'esprit : 
l'homme est en mesure de penser ce qui n'est pas.
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Christiane Singer
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