samedi 11 juin 2016

La radio et l'oiseau

   

 
Et voilà, ça recommence...
c'est toujours pareil......
ça ne se passera jamais autrement...
ça changera quand les poules auront des dents
quand les moules auront des gants...(*)
 
Et bla bla bla...et bla bla bla...
La voix dans ma tête
déroule sa sempiternelle rengaine...
ressassant le passé
et tout ce qui est "sûr et certain"...
le connu, l'archi-connu...
Elle parle, elle parle...
Elle n'arrête pas de parler...
  
Assez !
ai-je crié , tout à coup.
J'ai tourné le bouton...
Radio-mental s'est tue.
Finie la voix têtue.
Une grande bouffée de silence
m'est montée au visage.
Ah...ça fait du bien...
Le calme.
La légèreté.
Le murmure des choses.
 
J'ai ouvert la fenêtre.
Un oiseau chantait.
Je l'ai écouté.
Longtemps.
Son chant m'a inspirée.
Il était plein de gaieté,
 de beauté, d'espoir...
Le chant de l'âme.
Tout est redevenu simple, évident.
Possible.
 
J'étais là depuis toujours, a siffloté l'oiseau
mais j'attendais que tu ouvres...:-)
.
La Licorne
.






(*) Jolie expression
empruntée à...mon âmie
.


vendredi 10 juin 2016

Travail intérieur

 
 

 
 
Beaucoup souffrent d'une estime de soi défaillante
 et sont affectivement dépendants des autres
faute d'avoir été reçus avec suffisamment
 de compréhension et de bienveillance ;
[...]
 Ils cherchent encore la lueur d'approbation dans les yeux
 de parents symboliques ou véritables.
 Ils en sont pour ainsi dire assoiffés,
et ils craignent de perdre l'estime de ceux et celles
 qui leur accordent ce reflet positif.
 
 En réalité, ils vivent dans le regard des autres,
 captifs de leur propre image.
Leur quête est invisible mais s'il pouvaient se voir dans ce rôle,
c'est la figure d'un mendiant qui leur apparaîtrait.
.
Guy Corneau
"Le meilleur de soi"
.
 
Cesser d'attendre l'approbation d'autrui
 pour s'apprécier et apprécier la vie
 est sans aucun doute la révolution la plus fondamentale
 qui puisse affecter une vie.
 
Choisir de vivre, d'aimer
choisir de célébrer la joie d'exister,
 devenir pleinement responsable de sa vitalité
 et de son propre bonheur constitue sans contredit
un des actes les plus créateurs
qu'un individu puisse accomplir.
.
Guy Corneau
"N'y a-t-il pas d'amour heureux ?"
.



 
 
 

jeudi 9 juin 2016

Route personnelle

 
 
 
 
Votre route, ce n'est pas à moi, mais à vous,
à personne d'autre que vous de la parcourir,
A vous et à vous seul, d'y voyager !

C'est tout près, à votre portée,
Peut-être même étiez-vous dessus
 depuis votre naissance à votre insu,
Peut-être vous attend-elle partout
sur l'eau ou sur la terre.

   ...

Et puis tu n'arrêtes pas
de me poser des questions
 et je ne suis pas sourd,
Mais ma réponse est que je n'ai pas de réponse
qu'il faut que tu la trouves pour toi-même.
.
 
 Walt Whitman
"Feuilles d'herbe"
.

 
 
 

dimanche 5 juin 2016

Le pouvoir de l'intuition

 


 
Le mental intuitif  est un don sacré
et le mental rationnel est un serviteur fidèle.
Nous avons créé une société
qui honore le serviteur et a oublié le don.
.
Albert Einstein
.
 
 

 
À vos intuitions,
vous fier,
il faut.
.
 
 

 

samedi 4 juin 2016

Intuition

 
 
 
L'intuition est une rue dans les ténèbres.
.
André SUARES
.
 
C'est avec la logique que nous prouvons,
c'est avec l'intuition que nous trouvons.
.
Henri POINCARE
.
 
L'intuition est une capacité inconsciente
à percevoir des possibilités, à voir l'image globale
alors qu'on s'intéresse à une situation particulière.
.
 
C.G. JUNG
.
 
 
 



Je ne sais pas...

 
 
 
 
Je ne sais pas d'où je viens
mais je sais que j'ai toujours été ici.

Je ne sais pas qui je suis
mais je sais que ce que je suis
est ce que l'autre est.

 Je ne sais pas où je suis,
mais je sais que ce lieu
n'a pas de limites.

Je ne sais pas où je vais,
mais je sais qu'à toutes heures
quelqu'un m'accompagne.

Je ne sais pas quel est mon but,
mais je sais que pour le connaître,
je dois arriver à moi-même.

Je ne sais pas ce que je cherche,
mais je sais que ce que je cherche
me cherche.

Je ne sais pas ce que je peux recevoir,
mais je sais remercier pour ce qu'on m'a donné.
.
 

jeudi 2 juin 2016

Tout à réinventer

 
 
Les choses profondes sont toujours préparées et enveloppées
 par une certaine obscurité :
les étoiles n'apparaissent que dans la nuit.
.
Gustave Thibon 
 
 
 
Noctambule : Celui qui a l'habitude de se promener la nuit.
Du latin noctus (nuit) et ambulare (bouger). 
 
 
Il était près de vingt-deux heures 
et la nuit commençait à tomber sur cette place
 où étaient réunis hommes et femmes, jeunes et vieux,
 tous humains animés par la volonté commune 
de se réapproprier une parole
 confisquée par l’oubli et par le pouvoir qui l’incarne.
 Chacun exprimait son point de vue à sa façon,
 directe ou maladroite, colérique ou sophistiquée.
 A un homme d’une quarantaine d’années à la silhouette élégante
et au visage rayonnant d'un étrange sérénité,
on tendit le micro qu’il prit en attendant
au moins une minute avant de parler :

« Bonsoir, dit-il, heureux de vous retrouver.
O frères en désolation, j’ai tant de secrets à vous dire
et si peu d’occasions pour vous en parler,
vous qui le plus souvent tournez en rond,
pris dans le tourbillon égocentré de vos obsessions.
 
Si souvent aveugles à l’émerveillement et sourds à l’harmonie,
vous cherchez, debout dans la nuit, les échos d’une présence salutaire
qui transformerait votre exil en communauté,
votre communauté en chant et votre chant en mystère

Mais pour cela il faudrait vous taire quelques temps pour développer,
 dans l’intégrité du silence, un état lyrique qui prend le monde à témoin.
Non, il ne s’agit pas seulement de libérer la parole de la gangue épaisse des habitudes
 qui la réduisent à la langue codée de la soumission et de la résignation,
encore faut-il se libérer de la parole elle-même
 - et du labyrinthe mental où elle se perd si souvent
- en retournant aux sources du Verbe dont elle procède.
 
Nommée Métanoïa par la tradition -
cette véritable conversion de la conscience
ose l'intensité verticale d'un abandon
pour accueillir l'inspiration,
cette abondance de l'âme qui coule de source en silence.

Élevés au grain de l’efficacité et de la performance,
 on a fait de vous des analphabètes de l’âme
 en castrant votre intériorité pour vous enrôler dans l’armée du nombre,
petits soldats de l’économie dans la grande guerre de chacun contre tous.
 
 Conséquence : tout ce qui excède la médiocrité vous fait peur
 et tout ce qui vous fait peur vous transforme en modernes
qui n'ont plus les fers au pieds mais les affaires dans la tête.
 
Les esclaves modernes sont qualifiés d'individus libres et
dès lors qu'ils réduisent ce qu'il sont à ce qu'ils font
et ce qu'ils font à la poursuite égoïste de leurs intérêts.
Il est encore plus facile de se libérer des fers aux pieds
 que des chaînes du mental vous arrimant à des évidences illusoires. 

Pour répondre à l’appel qui vous rassemble,
il vous faudrait fuir les mots du monde, ses images, ses idées
et ses codes usés, fatigués, devenus totalement inadaptés
au contexte évolutif des sociétés connectées.
 
 Des mots qui ne veulent, littéralement et strictement, plus rien dire.
 Privés de désir et d’énergie, ils font la grève du sens
 en répétant sans cesse les mêmes slogans 
pour mieux masquer le vide qui les hante.
 
Dans un monde en ruine où les certitudes s’effondrent
au rythme même où s’affrontent les solitudes,
il vous faut tout réinventer et d’abord le langage,
 devenu un tas de cendres qu’aucun souffle ne saurait rallumer.
 
Et pour cela, il vous faut inventer un nouveau langage, 
celui de l’évolution.
  
Olivier Breteau
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(suite ICI)
.
 
 Nuit debout
.
 
 


mercredi 1 juin 2016

De la science au sens

 
 
 

 
 
 
La science, régie par le cerveau gauche,
 est le mode de compréhension privilégié de l'homme moderne.
 Pesant, classant, ordonnant, le monde-objet,
elle est au fondement d'une pensée unique,
 avantageant l'espace et les particules,
qui tend à atomiser sa lecture du monde.
 Or si elle tend à mesurer et à quantifier le monde,
elle ne saurait tout expliquer.
 
 Partant de ce constat, Luc Bigé nous propose de nous ouvrir
à d'autres voies de connaissance réintégrant le temps et le sens,
régis par le cerveau droit.
le monde non plus en termes de parties,
mais de relations pour accéder au sens de celui-ci,
il nous invite ainsi à "ré-unifier" notre pensée,
gage de l'harmonie entre le monde et nous.