samedi 27 juin 2020

Ce qui pousse sur les murs...






Dans ce monde gris, on dirait bien
qu' il y a quelque chose de beau qui "croît"...
irrésistiblement.
.

La Licorne
.



vendredi 26 juin 2020

Transition vers un nouveau monde






Pouvoir intérieur






La plus grande révolution de notre génération
est que les êtres humains,
en changeant les attitudes intérieures de leur esprit,
peuvent changer les aspects extérieurs de leur vie.
.
W. James
.
 




 
Nous vivons comme nous savons.
Si nous concevons l'univers et nous-même
comme des mécaniques,
nous mènerons une vie mécanique.

Au contraire, si nous pensons que nous faisons partie
d'un univers aux potentialités sans limites,
et que notre esprit est une matrice de réalité,
alors notre vie deviendra un potentiel créatif.
 
Marylin Ferguson
"La conspiration du Verseau"
.




mercredi 24 juin 2020

Mettre fin à l'oppression



Isabelle Padovani nous parle des mécanismes de l'oppression
(extérieure et intérieure) et de la façon d'en sortir...
Passionnant.




Pour résumer son propos, je dirais que :
de la même façon que l'amour que nous donnons aux autres est
"à la mesure" de l'amour que nous nous donnons à nous-même...
l'oppression que nous exerçons sur les autres
 est le reflet exact de l'oppression 
que nous exerçons sur certaines "parts" de nous-même
que nous ne supportons pas...
.
La Licorne
.


lundi 22 juin 2020

Violence et mensonge






SORTIR DU MENSONGE :
Tuer, faire la guerre,
c'est l'habitude. La routine. 
Le train-train le plus banal. 
C'est une gigantesque couche de paresse. 
Or, l'habitude est le signe du Menteur.
Du Malin. 
La signature de l'Ange, au contraire,
c'est le nouveau, 
le jamais vu, le jamais entendu.
 
Le problème, mon ami, n'est pas la violence 
mais le mensonge.



Gitta Mallasz


Dans toute la création, seul l'homme parle.
Tout le monde sait cela.
Mais bien peu se rendent compte
de la responsabilité exceptionnelle
qu'implique cette aptitude.
Pour ma part j'ai compris dans ma chair
qu'il ne fallait pas jouer avec elle.
 J'ai vu de façon presque tangible 
les millions de mots vains
jetés dans un abîme sans fond.
Avais-je prononcé un seul mot à SA place ?


Lorsque à la radio, j'entendais hurler
les discours de propagande politique,
je ressentais un dégoût presque physique.

J'ai dû constater que j'avais - moi aussi-
contribué à ces tromperies,
car il n'y a pas de mensonges séparés,
il n'y a que LE mensonge
qui engraisse le "Destructeur".


LE DESTRUCTEUR EST LE PERE
DE TOUS LES MENSONGES.
IL EFFRITE, IL DEMOLIT.
CE N'EST PAS LA VIOLENCE
QUI DETRUIT LES MURS,
MAIS LE MENSONGE
.
 
"Dialogues avec l'ange"







dimanche 21 juin 2020

Affamer le Moloch







Le monde va mal : c’est un fait. Qu’il soit de pire en pire, malheureusement, est tout à fait probable.
Pour qui, comme moi, se donne la peine de se tenir informé du monde, qui lit les journaux ou écoute la radio, est présent sur les réseaux sociaux, les occasions de "s’encolérer", de râler, de pester, de désespérer, d’éructer, de pleurer, de s’indigner, d’invectiver, de contester, de se perdre dans des gouffres d’incompréhension, sont légions. Ce monde comme il va peut nous rendre fous. Le flux continu des informations nous oblige à réagir nous transformant en sauterelles tombées sur une plaque chauffante.

Étrange conséquence où, sous prétexte de lutter contre la folie de ce monde et de beaucoup de ses dirigeants, de s’indigner de la prédation de quelques-uns sur le plus grand nombre ; nous devenons comme lui.
Comme lui, car ce système tant honni est basé sur quelques schémas réactifs que nous reproduisons à l’infini : sur-émotivité, sur-réaction, accumulation compulsive de tout (tant dans le matériel que l’immatériel), sur-réactivité, avidité à en vouloir toujours plus, agitation sans limite, simplification outrancière du réel. Sous prétexte de « lutter contre », nous devenons comme lui.
Car le monde marchand capitaliste dans lequel nous vivons repose entièrement sur cette architecture : toujours plus de tout. L’avidité sans fin, la réactivité maladive à des milliards de stimuli qui nous assaillent en permanence. On se moque de l’avide d’argent, on ne voit pas le camé à la réaction tapi en nous.
Ainsi devient-on le serviteur qui s’ignore de ce que nous condamnons en en reproduisant le fonctionnement. Nous avons le doigt dans la prise, alors qu’il suffirait, parfois, de débrancher.
Ce faisant, nous ne voyons pas le fait que sous prétexte de lutter contre l’inacceptable du monde, nous faisons cadeau au grand Moloch de ce que nous avons de plus précieux : notre lumière, notre présence, notre beauté, notre joie.

J’en ai tant vu, sur les réseaux sociaux ou lors d’échanges amicaux, de ces amis devenir de simples machines à s’insurger, à vilipender, à excommunier. Non pas qu’ils aient tort sur les raisons ; je peux souvent les partager (mais pas toujours, loin s’en faut !), mais à force, ils ne deviennent plus que cela, propageant à leur insu de par le monde un peu plus de déraison, de colère, et ne partageant plus la finesse, la générosité, la tendresse et le talent dont ils sont pourtant riches.

Je ne dis pas qu’il faut se retirer du monde, je dis juste que l’indignation nécessaire devant l’inacceptable ne doit pas se faire au prix de l’exténuation de la force de Vie et de joie que nous avons en nous. Car à l’heure du dernier bilan, sans doute ne reste t-il que cette question qui vaille : qu’ai-je fait de la lumière qui était en moi ?

Vois-tu, j’ai la faiblesse de penser que notre monde au futur si incertain - pour ne pas dire terrifiant - a plus besoin d’elle que de nos colères. Nos enfants et petits enfants ont au plus profond besoin de voir qu’il est possible de croire en la beauté de la Vie, de vivre dans la paume de sa main comme un bienheureux. Que le monde est malade, mais la Vie merveilleuse. Quelqu’un a dit que : « nous ne manquons pas de merveilles, mais d’émerveillement ».

Une autre personne dont j’ai aussi oublié le nom a dit (t’inquiète : je perds sans doute beaucoup d’informations qui ne sont pas si indispensables que cela) « qu’il ne fallait pas lutter contre le monde, mais juste le démoder ». Je crois profondément en ce mantra.
Démoder ce monde malade, c’est actualiser, là, maintenant ce que nous souhaitons pour lui. Que ce soit dans des projets associatifs, collaboratifs et collectifs, dans notre façon de consommer et de vivre, mais aussi et surtout dans notre manière d’être vivants et présents à la beauté du monde, dans l'intimité de notre cœur et de notre conscience.

Construire, faire, plutôt que de lutter contre. Trop s'opposer c'est s'épuiser quand de surcroît ce n'est pas nous qui avons la force de frappe. Soyons des pratiquants aguerris en arts martiaux : apprenons à jouer avec la force de l'adversaire plutôt que contre.

J’ai pour ma part, à l’exception du premier mois où j’ai été bien malade (oui, tu sais, ce truc dont on parle tant en ce moment…), adoré la période du confinement. J’ai parfaitement conscience de l’avoir vécu comme un privilégié, mais quand même.
J’en ai profité pour aimer, prendre soin de mon environnement, jardiner, embellir les choses, nettoyer en moi des vieilles resucées maladives, faire de la musique, travailler des contes. Je me suis rendu compte à quel point, le vide, le presque rien, la Présence nue, étaient dotés d’une puissance d’impact colossale. J’en ai perdu l’envie d’avoir raison et de convaincre qui que ce soit, de rajouter du commentaire au commentaire, de la colère à la colère. Le pas de côté provisoire s’est avéré pérenne.

Je ne veux plus sacrifier à ce monde malade mon énergie de vie, de croire et de créer.
La colère, la sur-réactivité, la sur-émotivité, la haine, le ressentiment et tous les dérivés que nous pouvons ressentir devant les nouvelles du monde sont des poisons dont se nourrit ce même monde malade.
Arrêtons de les lui offrir pour le nourrir.
Au mieux, il finira par mourir de sa belle mort, au pire il ira de mal en pis, mais toi tu auras su cultiver le jardin merveilleux qui t’habite, et tu auras appris, d’une part, à honorer la Vie plutôt qu’à nourrir le grand Moloch ; d’autre part, qu’il n’y a pas plus puissant que cela pour affaiblir le monstre, pour l’affamer plutôt que de le nourrir de nos impatiences et colères compulsives.

.
Dominique Motte
"L'homme au bois dormant"
.




samedi 20 juin 2020

Libérer son âme du système






Nous sommes nombreux à nous sentir fatigués, démotivés
dans notre travail, écrasés par un "système" 
de plus en plus inhumain et indifférent...

Marie-Pierre Lecann nous donne des pistes 
pour nous retrouver nous-même
et pour rejoindre notre voie personnelle...
celle qui correspond au plus profond désir
de notre "âme".
.
La Licorne
.






jeudi 18 juin 2020

La nouvelle vibration





La paix n’est pas la pause entre deux guerres.
La paix n’a jamais encore existé, mais elle sera.
La paix, c’est la Nouvelle vibration.
Elle ne ressemble à rien d’ancien. 
.

Votre chemin n’est pas d’améliorer, d’amender.
Votre chemin est ce qui n’a pas encore existé :
Création par la Force,
La Force Sacrée,
Force qui vient de Dieu, qui retourne à Dieu,
Dans la joie de l’ivresse :
Circulation divine.
.

Attention, ne semez pas le grain dans la terre!
Il y a assez de blé,
les greniers sont pleins depuis longtemps,
mais le Ciel est vide.
Personne n'y a encore semé du grain.
Semez le grain là où personne ne l'a jamais osé.
.

La chenille ne sait pas qu'elle va devenir papillon.
A nous, voici que l'Ange a donné
la description de l'Enfant nouveau,
que nous sommes appelés à devenir.
Mais suivons-nous cet appel ?
Avec nos sens d'aujourd'hui nous ne pouvons pas encore saisir
la nature terrestre et divine de cet HOMME futur,
pourtant c'est en puissance notre nature tout entière. 

Pendant le silence qui suit, je me demande
quelles seront nos possibilités d'évolution en tant qu'êtres humains,
et je reçois immédiatement une réponse à ma question muette.
 Je m'adresse à toi aussi.
C'est cela, la direction de l'évolution :
Ces paroles sont accompagnées d'un geste
qui n'est ni vertical, ni horizontal, mais oblique.
Je suis très étonnée d'apprendre que l'évolution humaine
ne dépend pas seulement du développement spirituel (vertical),
ou du développement matériel (horizontal),
mais des deux ensemble. 
.

Tu fais ce qu'il faut faire : tu te transformes.
Tu cèdes à l'appel et tu viens. Cela suffit.
Le résultat visible dans la matière vient après,
à cause de l'espace et du temps.
C'est plus tard que tu l'apercevras,
mais il vient immanquablement de lui-même.

Si tu te transformes, la matière -elle aussi-
est obligée de se transformer.  
.
Citations extraites du livre
"Dialogues avec l'Ange"

.



mercredi 17 juin 2020

Mouton blanc, mouton noir...





Une conférence décapante sur la façon
dont nous nous comportons...face à l'autorité.
Sommes-nous mouton blanc, mouton noir...
ou "à l'écoute de notre âme" ?









mardi 16 juin 2020

La stratégie du choc



 

En 2007, la journaliste canadienne Naomi Klein
publiait La Stratégie du choc.

Un traumatisme collectif, une guerre, un coup d’état,
 une catastrophe naturelle, une attaque terroriste
plongent chaque individu dans un état de choc. 

Après le choc, nous redevenons des enfants,
désormais plus enclins à suivre les leaders
qui prétendent nous protéger.

S’il est une personne à avoir compris très tôt ce phénomène,
c’est Milton Friedman, Prix Nobel d’économie en 1976.
Friedman, soutenant l’ultralibéralisme,
conseilla aux hommes politiques
 d’imposer immédiatement après une crise
des réformes économiques douloureuses
avant que les gens n’aient eu le temps de se ressaisir.
Il qualifiait cette méthode de traitement de choc.

Naomi Klein la qualifie de « stratégie du choc ».
.
Article ICI
.


"Seule une crise -réelle ou supposée-
peut produire des changements.

Lorsqu'elle se produit, les mesures à prendre
dépendent des idées en vigueur dans le contexte.
Telle est, me semble-t-il notre véritable fonction :
trouver des solutions de rechange aux politiques existantes
et les entretenir jusqu'à ce que le politiquement impossible
devienne politiquement inévitable."

.
Milton Friedman
.



lundi 15 juin 2020

Jusqu'où sommes-nous obéissants ?





Avez-vous déjà entendu parler 


C'est une expérience de psychologie, 
réalisée entre 1960 et 1963,
qui était destinée à évaluer 
le degré de soumission à l'autorité.

Les résultats en sont très, très dérangeants : 
L'expérience montre que plus de 60% des gens,
quand ils sont sous le couvert de l'autorité
d'une "blouse blanche"
acceptent d'agir contre leur conscience.

Lors du test, plus de 60%  des personnes testées,
des personnes très "ordinaires"...comme vous et moi,
se transformèrent soudain en "bourreaux"
uniquement parce qu'ils pensaient
que la personne qui leur donnait les ordres
leur était "supérieure"
et savait ce qu'elle faisait...
.

De quoi réfléchir...
.

La Licorne
.



dimanche 14 juin 2020

Pour la bonne cause ?


image ici


Ce matin, à la vue des cours de récré quadrillées, 
quelqu’un me dit “oui c’est moche, mais si c’est LA solution!”


Quand je pense à l’école de demain, 
à ses quadrillages infranchissables,
 je pense à l’affreux Harlow et ses petits singes.
Je dois être sacrément dérangée pour penser à ça...
ou pas.
L’école c’est 8h par jour...dès 2 ans et demi. 
Ou dès 3 mois si on parle de crèche...


On lui en a beaucoup voulu à Harlow,
d’avoir torturé des petits singes. 
Il voulait juste prouver
que les besoins de contact, les besoins affectifs, 
sont une question de survie pour des petits macaques. 
C’était une expérience. Pour la science.
Il les a choisis parce que c’est l’espèce la plus proche de nous. 
L’expérience a prouvé qu’il avait raison. 
Le petit singe sans réconfort se laisse crever.


L’école c’est se disputer, se réconcilier,
se prendre dans les bras,
 taper dans le ballon, ramasser celui qui tombe, 
se bagarrer, physiquement parfois, 
consoler celui qui pleure, partager ses quatre heures, 
faire passer ses mots doux, faire des blagues, 
tenir la porte des toilettes, courir dans les couloirs,
et entre les coups, apprendre quelques trucs plus abstraits. 
C’est aussi, pour certains enfants, le seul lieu de contact 
qui ne soit pas que violence.


Quand je pense aux instits de demain, je repense à Milgram
Décidément...Cette expérience sur l’obéissance. 
Plus on fragmente les responsabilités plus ça déculpabilise 
celui qui envoie la décharge à celui qui commet une faute. 
Et plus le contexte est d’apparence”scientifique", 
blouses blanches et tout le tralala, plus l’obéissance est grande. 
Ça va quand même jusqu’à envoyer du 220 volts à quelqu’un 
pour avoir commis une faute lors de la répétition d’une liste de mots...
Je dois être dérangée de penser à ça...
ou pas.


On lui en a beaucoup voulu à Milgram
d’avoir traumatisé des gens 
(les décharges c’était pour de faux,
mais celui qui les envoyait ne savait pas),
d’avoir détruit leur estime d’eux-mêmes. 
C’était une expérience. Pour la science.
C’était après la deuxième guerre, 
pour essayer de comprendre ce qui s’était passé. 
L’expérience a prouvé qu’il avait raison. 
Pas besoin d’être un sadique pour maltraiter quelqu’un 
si c’est “pour la bonne cause”.


L’école c’est les instits, les profs, ceux qu’on aime, 
ceux qu’on déteste, ceux qui nous connaissent, nous reconnaissent,
 ceux qui ont fait couler ou essuyé nos larmes, 
ceux qui nous ont fait rire, ceux qu’on a adoré, idolâtré.
 Les gentils, les salauds, les rebelles. Les insoumis.
Quand je pense à l’école de demain, j’ai le sang qui se glace.
 Et dans un frisson j’ai le fol espoir que ni les profs, ni les parents, 
ni les directions ne se réfugieront derrière un “on n’avait pas le choix”.
Je leur répondrai par une conclusion de l’affreux Harlow  :
“ Le réconfort affectif a aussi un autre effet, 
il permet au jeune singe d’explorer le monde autour de lui 
et de continuer ainsi son développement.”
CQFD


Qu’on ne dise pas qu’on ne savait pas.
Il est encore temps, avant que nos enfants 
ne nous en veuillent beaucoup.
.
.




samedi 13 juin 2020

Analyse d'une situation "folle"







Notre société est dirigée par des fous
pour des objectifs fous.
Je pense que nous sommes dirigés
par des maniaques
pour des fins maniacales
et je pense que je suis responsable...
Etre mis à l'écart comme fou 
pour avoir exprimé ça,
c'est ce qui est fou.
.
John Lennon
.




Il ne s’agit même pas, en posant ces questions, 
d’accuser le politique ou tel gouvernement. 
C’est à nos sociétés post-modernes 
que ces interrogations sont adressées : 
qu’est-ce qui a dégénéré à ce point, dans nos cultures, 
nos institutions, nos mentalités, pour que,
 dans la situation imposée par le coronavirus, 
nous nous retrouvions ainsi à apporter 
les pires réponses possibles ?
.
Abdennour Bidar






.



vendredi 12 juin 2020

Le temps est venu

 

"Nous sommes au grand complet de la suffocation"

Satprem

 



Parce que la Vérité est simple, 
c’est la plus simple chose au monde, 
c’est pourquoi nous ne la voyons pas. 


Il n’y a qu’une Chose au monde, et pas deux, 
comme les physiciens, les mathématiciens ont commencé de le percevoir,
et comme l’enfant qui sourit à la vague le sait bien, 
sur une grande plage où la même écume semble rouler du fond des temps, 
et rejoindre un grand rythme qui monte d’une Vieille mémoire, 
qui fond les jours et les peines dans une unique histoire, 
si vieille qu’elle est comme une présence inaltérable,
Si vaste qu’elle accroche même son immensité à l’aile d’une mouette. 
Et tout est contenu dans une seconde, la totalité des âges et des âmes, 
dans un simple point qui brille un instant sur la folle écume.

Mais ce point là, nous l’avons perdu, et ce sourire, 
et cette seconde qui chante. 
Alors, nous avons voulu reconstruire cette Unité 
par une somme : 1+1+1…
Comme nos ordinateurs, comme si la collection 
de tous les savoirs possibles sur tous les points possibles 
finirait par nous rendre la note juste, l’unique note qui fait chanter, 
mouvoir les mondes, et le coeur d’un enfant oublié.

Cette simplicité, nous avons voulu la manufacturer pour toutes les bourses, 
et plus nos boutons savants se multipliaient, simplifiaient la vie, 
plus l’oiseau s’envolait, et le sourire, 
même la belle écume est polluée par nos calculs.

Nous ne savons même pas très bien si nos corps nous appartiennent 
– elle a tout mangé, la belle Machine.
Or, cette unique Chose est aussi l’unique Pouvoir, 
parce que ce qui brille en un point, brille aussi dans tous les autres points : 
ceci étant saisi, tout le reste est saisi, il n’y a qu’un Pouvoir au monde et pas deux.

Même un enfant saisit cela très bien : il est roi, il est invulnérable.
Mais l’enfant grandit, il oublie.
Et les hommes ont grandi,les nations, les civilisations, 
chacune cherchant à sa façon le Grand Secret, le simple secret 
– par les armes, les conquêtes, par la méditation, la magie, 
par la beauté, la religion ou la science.

Et à vrai dire, nous ne savons pas très bien qui est le plus avancé, 
de l’ouvrier de l’Acropole, du mage de Thèbes 
ou de l’astronaute de Cap Kennedy, ni même du moine de Cîteaux, 
parce que les uns ont rejeté la vie pour la comprendre, 
les autres l’ont prise sans la comprendre, 
d’autres ont laissé une trace de beauté, 
et d’autres une traînée blanche dans un ciel pareil
 – nous sommes les derniers sur la liste, c’est tout.
Et notre magie, nous ne la tenons pas encore.





Le point, le tout petit point puissant, 
est toujours là sur la plage du grand monde, il brille pour qui veut, 
tel qu’il était quand nous n’étions pas encore hommes sous les étoiles.
Pourtant, le Secret, d’autres l’ont touché : 
les Grecs l’avaient peut être, les Égyptiens aussi 
et certainement les Rishi des temps védiques.
Mais il en est des secrets comme des fleurs sur le bel arbre, 
ils ont leur saison, leur obscure poussée, leur éclosion soudaine.


Pour toute chose, il est un « moment », 
même pour la conjonction des astres sur nos têtes
 et le passage du cormoran sur le rocher blanchi d’écume,
 peut-être même pour cette écume un instant jaillie au rythme de la vague, 
et tout se meut selon un rite unique.
Et de même pour l’homme. 
Un secret, c’est-à-dire une connaissance, c’est-à-dire un pouvoir,
 a son temps organique, et une petite cellule isolée, plus évoluée que d’autres, 
ne peut pas incarner le pouvoir de sa connaissance, 
c’est-à-dire changer le monde, accélérer la floraison du grand arbre, 
à moins que tout le reste du terrain évolutif ne soit prêt.
(…)


Mais puisque le corps terrestre est unique, le remède est unique, 
comme la Vérité, et un seul point transmué, transmuera tous les autres.
Or, ce point là, il ne se trouve dans aucune de nos lois à améliorer, 
 aucun de nos systèmes, de nos sciences, nos religions, nos écoles, 
nos « ismes » de toutes les couleurs et les odeurs 
– tout cela fait partie de la vieille Mécanique, 
il n’est pas un seul boulon à resserrer nulle part ni à ajouter ni à améliorer, 
nous sommes au grand complet de la suffocation.

Et ce point là, il n’est pas même dans notre intelligence 
– c’est elle qui a combiné toute la Mécanique – 
ni même dans une amélioration de l’Humain, 
qui serait encore une glorification de ses faiblesses 
et de ses grandeurs passées.

« L’imperfection de l’homme n’est pas le dernier mot de la Nature, 
disait Sri Aurobindo, mais sa perfection non plus 
n’est pas le dernier pic de l’Esprit. » 

Il est dans un avenir encore inconcevable pour notre intelligence 
mais qui pousse au coeur de l’être, comme la fleur du flamboyant 
quand toutes les feuilles sont tombées.
(…)
.
Satprem
.



L'évolution selon Sri Aurobindo


(...)
Une question se pose aussitôt: 
ce monde est-il une immuable suite 
de phénomènes toujours semblables, 
ou recèle-t-il un élan évolutif, un fait évolutif, 
quelque échelle ascendante qui conduise 
d'une apparente Inconscience originelle 
à une conscience de plus en plus développée, 
et qui de développement en développement monte toujours
pour émerger sur des sommets de plus en plus hauts
 encore hors de notre atteinte normale? 

S'il en est ainsi, quel est le sens, le principe fondamental, 
l'aboutissement logique de cette progression? 
Tout semble indiquer que cette progression est un fait: 
que l'évolution n'est pas seulement physique, mais spirituelle.


Ici aussi, il existe une ligne d'expérience spirituelle justificatrice 
par laquelle nous découvrons que l'Inconscient d'où tout part, 
est seulement une apparence, car en lui se trouve “involuée”, 
enfermée, une Conscience qui a des possibilités sans fin, 
une Conscience qui n'est pas limitée, mais cosmique et infinie, 
un Divin caché et emprisonné en soi, dans la Matière, 
mais qui contient toutes les potentialités 
en ses profondeurs secrètes. 

.
.





jeudi 11 juin 2020

Un pas vers l'impossible




Nous vivons dans un carrefour spatio-temporel
où chacun d’entre nous doit faire un choix : 
ou subir passivement la dynamique régressive et mortifère 
d’une spirale infernale qui conduit à l’effondrement
ou bien participer à la dynamique créatrice d’une spirale évolutionnaire 
évoquée par plusieurs auteurs comme une forme de mutation
 au moment même où l’humanité sort progressivement 
de son cocon terrien pour explorer le cosmos. 
.
.





Il n’est pas suffisant que seuls quelques-uns parmi nous, 
parviennent à cette profondeur de vie et nous communiquent 
de fascinants témoignages de l’unité de tous les êtres.  

En ces temps critiques, 
il est nécessaire que toute personne sensible et attentionnée 
fasse par elle-même la découverte du sens de l’unité, 
et permette au flot de la compassion de submerger sa vie.

Lorsque la compassion et la réalisation de l’unité 
deviendront la dynamique de la relation humaine, 
alors l’humanité évoluera.
Nous souffrons tous à travers le monde 
de la noirceur de la misère que nous avons créée. 
Parce que nous avons cru au morcellement, au superficiel, 
nous n’avons pas su vivre ensemble dans la paix et l’harmonie ; 
les ténèbres couvrent largement notre l’horizon. 
Dans cette obscurité, les gens simples comme vous et moi 
ressentent la nécessité d’aller plus profond, 
d’en finir avec les approches superficielles et inadéquates de la vie ; 
de mettre en œuvre l’énergie créatrice à notre portée 
afin d’exprimer l’unité.
  
La vaste intelligence qui gouverne le cosmos 
est disponible à tous.

 La beauté de vivre, l’émerveillement de la vie,
 c’est que nous partageons cette créativité, cette intelligence, 
un potentiel illimité avec le reste du cosmos. 
Si l’univers est vaste et mystérieux, nous le sommes aussi. 
S’il contient d’innombrables réserves d’énergie créatrice nous les contenons aussi. 
S’il a des pouvoirs de guérison, nous aussi, nous les possédons. 
Prendre conscience que nous ne sommes pas de simples créatures physiques 
 dans un monde de matière, mais des êtres formant un tout
chacun constituant un cosmos en miniature,
relié de manière intime et profonde à la vie dans sa totalité,
devrait transformer radicalement la manière dont nous nous percevons,
 notre environnement, nos problèmes de société.

Rien ne peut jamais être isolé du tout. 
Un immense potentiel inexploré dort en chaque être humain. 
Nous ne sommes pas que de la chair et des os, 
ni même une accumulation de conditionnements. 
Si c’était le cas, notre avenir sur cette planète
ne serait pas très prometteur. 
Mais il y a infiniment plus à découvrir de cette vie, 
et chaque homme qui ressent cette passion de vie 
et qui ose l’explorer au-delà des apparences, 
jusqu’aux profondeurs du mystère de la totalité, 
aide tous les autres à mieux percevoir ce que veut dire 
être profondément humain.


Une révolution, une révolution radicale, 
implique le courage de faire  
l’expérience de l’impossible. 
Et quand un individu fait un pas 
dans la direction de la nouveauté, de l’impossible, 
l’espèce humaine toute entière voyage à travers lui. 
.
.





mercredi 10 juin 2020

Le stade jaune ou stade "systémique"



"Le temps est venu de changer de civilisation" 
Edgar Morin



Barbaries

Dans son entretien à la Tribune, Edgar Morin évoque deux types de barbarie qui coexistent et parfois se combattent : 
« Le premier est cette barbarie de masse aujourd'hui de Daech, hier du nazisme, du stalinisme ou du maoïsme. Cette barbarie, récurrente dans l'histoire, renaît à chaque conflit, et chaque conflit la fait renaître… Ce qui distingue la première des quatre autres qui l'ont précédée dans l'histoire, c'est simplement la racine du fanatisme religieux.  

Le second type de barbarie, de plus en plus hégémonique dans la civilisation contemporaine, est celui du calcul et du chiffre. Non seulement tout est calcul et chiffre (profit, bénéfices, PIB, croissance, chômage, sondages...), non seulement même les volets humains de la société sont calcul et chiffre, mais désormais tout ce qui est économie est circonscrit au calcul et au chiffre… Cette vision unilatérale et réductrice favorise la tyrannie du profit, de la spéculation internationale, de la concurrence sauvage. 


La connaissance est aveugle quand elle est réduite à sa seule dimension quantitative et quand l'économie comme l'entreprise sont envisagées dans une appréhension compartimentée. 
Or les cloisonnements imperméables les uns aux autres se sont imposés. La logique dominante étant utilitariste et court-termiste, on ne se ressource plus dans l'exploration de domaines, d'activités, de spécialités, de manières de penser autres que les siens, parce qu'a priori ils ne servent pas directement et immédiatement l'accomplissement de nos tâches alors qu'ils pourraient l'enrichir… 
On croit que la seule connaissance "valable" est celle de sa discipline, on pense que la notion de complexité, synonyme d'interactions et de rétroactions, n'est que bavardage. Faut-il s'étonner alors de la situation humaine et civilisationnelle de la planète ? 
Refuser les lucidités de la complexité, c'est s'exposer à la cécité face à la réalité. 


Le seul véritable antidote à la tentation barbare, qu'elle soit individuelle et collective, a pour nom humanisme
Ce principe fondamental doit être enraciné en soi, chevillé au fond de soi, car grâce à lui on reconnaît la qualité humaine chez autrui quel qu'il soit, on reconnaît tout autre comme être humain. Sans cette reconnaissance d'autrui chère à Hegel, sans ce sens de l'autre que Montaigne a si bien exprimé en affirmant "voir en tout homme un compatriote", nous sommes tous de potentiels barbares... 
Partout, des formations convivialistes assainissant et "réhumanisant" les rapports humains, irriguent le territoire, revivifient responsabilités individuelles et démocratie collective. 

Réforme personnelle et réforme sociétale - c'est-à-dire politique, sociale, économique - s'entendent de concert, elles doivent être menées de front et se nourrissent réciproquement. Les signaux sont faibles et disséminés, mais ils existent, et c'est sur eux que l'espoir doit être fondé. »


Une pensée intégrative et systémique

Cette transformation des mentalités évoquée par Edgar Morin évoque, pour qui en est informé, le passage à la Seconde Phase de la Spirale Dynamique que nous venons d’aborder dans un précédent billet. Dans "Le monde change… et nous ?"


Jacques Ferber et Véronique Guérin définissent ainsi le mème Jaune de la Spirale Dynamique comme le domaine d’une pensée intégrative-systémique dont Edgar Morin est un des porte-paroles : « Le stade Jaune, adaptatif-intégrateur, constitue le premier niveau du second cycle. Il invite à sortir de l’opposition pour mettre en relation les différents apports des courants. Sur le plan cognitif, ce stade introduit la pensée des cycles et des processus, là où le premier niveau portait essentiellement sur une pensée causale. C’est la pensée systémique qui est en œuvre, au sens où l’entendent les théoriciens de la complexité


Le modèle développemental de la Spirale Dynamique

Le monde, dans sa complexité, requiert une prise en compte adaptée que les premiers niveaux de la spirale ne peuvent lui fournir. C’est le domaine de la pensée intégrative-systémique.

Cette intégration, E. Morin l’appelle « pensée dialogique » : elle articule les aspects logiques et objectifs de l’Orange avec la pensée pluraliste et subjectiviste du niveau Vert et relie des domaines auparavant distincts, voire opposés : science et spiritualité, technologie et écologie, vécu individuel et savoir universitaire, morale et expression corporelle, etc… 

Sur le plan de la pensée, ce passage au niveau intégrateur constitue une forme de Renaissance, comme ont pu l’incarner en leur temps G. Bruno, L. de Vinci ou Pic de la Mirandole, c’est-à-dire des artistes et des penseurs développant une pensée à la fois scientifique et spirituelle. »

 .
Olivier Breteau
.




lundi 8 juin 2020

Une grille de lecture du monde





La Spirale de l’évolution. Une quête infinie vers le haut
Jessica Roemischer

Extrait du numéro 22 (automne/hiver 2002) du magazine américain  : "What is Enlightenment ?"

"Je pense que je commence à voir les gens comme des couleurs ! Après trois mois d'immersion dans la Spirale Dynamique, une théorie sur l'histoire du comportement humain qui plonge dans les profondeurs, je peux affirmer sans exagérer que la dynamique de cette Spirale est, en effet, une des avancées les plus importantes dans la compréhension et la gestion de la complexité, cette complexité que nous sommes.

Nos diverses visions du monde, nos croyances, nos identités mêmes, sont représentées par huit " Mèmes ", ou systèmes de valeurs, qui s'appliquent autant aux individus qu'à des cultures entières. Et, au fur et à mesure que je la découvre, cette représentation de la conscience humaine en forme de spirale de l'évolution, avec sa hiérarchie de " Mèmes " codés en couleurs, est littéralement en train de colorer ma perception.




J'étais au mariage d'un ami quand, tout à coup, je me suis rendu compte que je voyais le Mème BLEU (absolutiste) dans cette dame en vêtements guindés qui portait un crucifix, le Mème ORANGE (entrepreneur) dans ce jeune arriviste avec sa Rolex, et le Mème VERT (égalitaire) dans ce hippie barbu et vieillissant. Pire que ça : je commence à voir à quel point je suis moi-même " VERTE ", avec mon désir de vie communautaire et d'acceptation consensuelle, mon fort parti-pris contre les corporatismes et les conservatismes politiques, et ma passion pour les causes environnementales, même si, je dois l'avouer, je suis attachée à conduire vite (ROUGE-impulsif) mon Audi (ORANGE) !

Dois-je m'en inquiéter ? Suis-je en train de cataloguer les autres, et moi-même, en classant tout selon ces types répertoriés en couleurs, appliqués peut-être à la va-vite, que l'on appelle " Mèmes " ? Le modèle de la Spirale de l’Évolution, constitué de ces Mèmes, n'est-il qu'une façon pratique de fuir la complexité et la diversité des êtres humains, d'éviter d'avoir à user de discernement et de rigueur ? Au contraire, ai-je découvert, cette grille d'interprétation, loin de conduire à un froid détachement analytique ou à une perspective unidimensionnelle, éclaire en profondeur les lignes fuyantes de la psychologie humaine, les croyances et les valeurs (y compris les miennes) qui, souvent inconsciemment, guident nos choix et façonnent jusqu'à notre sens de l'identité.

Le point de vue de la Spirale Dynamique aboutit également à une objectivité inattendue et libératrice, car elle situe ma propre expérience dans le contexte de l'histoire entière de l'évolution psychologique humaine dont la totalité se retrouve en chacun de nous, depuis les instincts de survie les plus primitifs (BEIGE) jusqu'aux aspirations spirituelles les plus évoluées (TURQUOISE), avec, dans mon cas, une bonne dose de bonne conscience éco-égalitariste (VERT) à remettre en cause !"

.

.



Lecture de la crise du coronavirus
au travers des codes de couleurs de la spirale 
par Yann Cano
 








dimanche 7 juin 2020

Penser l'évolution grâce à une spirale



À chaque étape de l’existence humaine,
l’être humain adulte avance dans sa quête du Saint Graal,
 de la manière de vivre tel qu’il le souhaiterait.
À chaque niveau de sa quête,
il croit avoir trouvé la réponse aux problèmes de l’existence.
Pourtant, à sa grande surprise, il est consterné de découvrir
que la solution n’est pas celle qu’il avait trouvée.

Chaque niveau le laisse déconcerté et perplexe.
C’est tout simplement qu’à chaque fois
qu’il a résolu un groupe de problèmes,
il en trouve un nouveau à la place.
Sa quête est sans fin.
.

 Clare W. Graves
.




Penser l'évolution grâce à une spirale. Patrick Drouot

C’est dans les années 1950 que le professeur Clare Graves a échafaudé ce qu’il a d’abord appelé sa « "Théorie de l’émergence cyclique des niveaux d’existence". Une formule un peu barbare pour décrire une réalité certes complexe, mais très accessible et qui met magistralement en lumière la manière dont évoluent à la fois les humains et les sociétés qu’ils composent. Plus tard, dans les années 1980, ces travaux, repris et complétés, ont été baptisés "Dynamique Spirale" par les deux élèves de Graves qui se sont attelés à la difficile tâche de poursuivre les travaux du fondateur du modèle.
Aujourd’hui, c’est donc sous cette appellation que l’on connaît cette théorie. Une appellation très parlante. En effet, il semble que depuis cent mille ans, les sociétés humaines aient évolué non pas en suivant une ligne droite lancée vers un avenir toujours fuyant, mais comme une Spirale ; un mouvement inexorable vers plus de complexité, qui se développe à la manière d’une courbe s’enroulant autour d’un axe central et repassant périodiquement à l’aplomb des mêmes points, sur un plan supérieur. 

Depuis, cette idée provocante a séduit un nombre grandissant de penseurs et de chercheurs de tous bords. D’autant que Graves a émis une hypothèse étonnante : les sociétés planétaires évolueraient par elles-mêmes, cette évolution façonnant les humains qui la composent et qui, par leur propre transformation, influenceraient à leur tour la société dans laquelle ils vivent. Ce n’est donc pas une seule Spirale que nous allons étudier, mais une sorte de double hélice dont une branche concerne l’évolution de la société, et l’autre celle de l’individu, les deux étant indissociablement liées.

Avant de parvenir à cette vision de l’évolution humaine, Graves s’est livré à un véritable travail de fourmi, interviewant des milliers de personnes, réalisant des tests très minutieux, mettant en perspective les résultats de ses entretiens, analysant les théories précédentes... Et les conclusions qu’il en a tirées jettent une lumière nouvelle sur les mécanismes du monde actuel, tout particulièrement dans la période de crise que nous traversons.

De plus en plus vite... 

Le rythme d’évolution du monde ne cesse de s’accélérer. Il y a quelques milliers d’années, ce rythme était si lent qu’au cours d’une vie, les individus ne percevaient pas les mutations de leur groupe. Plus tard, il y a quelques siècles, il s’est accéléré, permettant aux personnes d’un même groupe (une ethnie, un pays...) de commencer à percevoir une petite partie de cette évolution.

Pourtant, le temps de l’évolution du monde est globalement resté plus lent que le temps des hommes jusqu’à une période très récente. C’est seulement depuis la fin du XIXe siècle que le processus a commencé à s’inverser. Aujourd’hui, le rythme d’évolution des sociétés humaines, et tout particulièrement celui des sociétés occidentales, est devenu plus rapide que celui de l’individu. Les grandes mutations, qui s’étalaient autrefois sur des centaines, voire des milliers d’années, ne durent à présent que quelques décennies. Au cours d’une existence, nous pouvons être les témoins conscients de plusieurs mutations successives.

Prenez nos arrière-grands-parents, nés au début du XXe siècle. Les premières années de leur vie se sont déroulées dans un monde où l’on s’éclairait encore avec des lampes à pétrole et où l’on voyageait en voitures à cheval. Ils ont dû s’adapter à l’électricité, à la voiture automobile, puis au téléphone, à la radio, à la télévision... Certains ont même vu l’homme marcher sur la lune et ont assisté aux balbutiements de la planète internet. Ces découvertes n’ont pas seulement modifié leurs habitudes de vie quotidienne, elles ont eu un retentissement profond sur leur vision du monde, bouleversant notamment la relation au temps et à l’espace.

Pour la plupart, nos aïeux n’ont été que les témoins passifs de ces mutations de plus en plus rapides : certains se sont laissé entraîner comme des bouchons flottant sur le courant ; d’autres ont résisté de toutes leurs forces à ce qu’ils ont persisté à considérer comme des changements inutiles et perturbants. Il en va différemment aujourd’hui. Si nous le désirons, nous pouvons devenir les acteurs conscients de ces mutations et, du même coup, participer à l’évolution en cours. C’est vrai pour les décideurs sociaux et politiques ; c’est vrai pour les chefs d’entreprise ; c’est vrai aussi pour chacun de nous, dans le cadre de nos vies personnelles.

De nouvelles architectures de pensée

 
Voilà pourquoi la Dynamique Spirale tient une place essentielle dans le dispositif global de la pensée intégrale. Que nous soyons décideurs, patrons, partie prenante dans l’évolution des structures sociales, ou que nous agissions uniquement au niveau de notre mutation individuelle, nous ne pouvons plus nous contenter de résoudre les problèmes au fur et à mesure de leur apparition. C’est une attitude dépassée, qui nous contraint à rester à la traîne du changement. Une dynamique plus radicale est aujourd’hui nécessaire. Elle appelle pour l’avenir de nouvelles architectures de pensée qui anticipent les changements.




Dans ce cadre, la Dynamique Spirale est d’une aide précieuse. En portant, sur nous-mêmes et sur les structures dans lesquelles nous sommes intégrés, ce regard radicalement différent, nous pourrons enfin transformer les problèmes émergents en défis capables de créer pour demain de nouvelles opportunités de croissance, aussi bien pour les individus que pour la société. La Dynamique Spirale permet de regarder sous la surface de la pensée humaine, à la recherche des systèmes de valeurs qui agissent à l’intérieur des individus et des structures sociales. 

Les questionnements qui émergent aujourd’hui ne sont que les symptômes d’un malaise sous-jacent, des controverses de surface, révélatrices des mutations qui sont en cours en profondeur. Il faut donc lever un coin du voile pour regarder ce qui se passe en dessous, si nous voulons avoir une chance d’accélérer notre rythme d’évolution personnel et de le synchroniser avec celui des sociétés humaines du XXIe siècle.

 

samedi 6 juin 2020

La spirale dynamique



Explication des différents "stades"
de la spirale dynamique


La "spirale dynamique" est un outil puissant
pour comprendre l'évolution du monde
et surtout l'évolution de la conscience,
au niveau individuel et collectif.
.

La Licorne
.



vendredi 5 juin 2020

Niveaux de conscience





On ne peut pas voir l'émergence d'un nouveau monde
avec les lunettes de l'ancien
car celles-ci, ayant fait, littéralement, leur temps
 sont impuissantes à imaginer le suivant.
.
Olivier Breteau
.





N'avez-vous pas remarqué que
chaque fois que nous trouvons 
une soi-disant "solution" à nos difficultés
nous créons de nouveaux problèmes

(exemple : le confinement, 
qui paraît être la "solution"...
à nos problèmes actuels,
crée, à son tour, de nouveaux problèmes...
tout aussi graves, voire plus graves encore ;

le masque, qui doit nous protéger 
d'une maladie respiratoire...
nous empêche de respirer ! 

Les précautions sanitaires, 
qui sont censées nous rassurer, 
finissent, par leur complexité inextricable...
par nous angoisser...etc.

Comment pouvons-nous sortir de ce "cercle infernal" ????

Peut-être en changeant nos "représentations de la réalité"
 et en élevant notre "niveau de conscience"..?
.
La Licorne
.



D'après Clare Graves :


"La conscience évolue..
.
Culturellement parlant,
un niveau de conscience correspond
à un système de valeurs
ou une grille de lecture de la réalité.(*)

En élevant notre niveau de conscience,
nous devenons capables de résoudre des problèmes
que le niveau de conscience précédent 
s'avère incapable de résoudre
du fait d'une perspective plus limitée.

L'émergence de ces niveaux, ou phases,
trouve son origine dans nos crises,
parce qu’elles offrent les points d’inflexion
qui déclenchent le mouvement
vers le prochain niveau
de développement humain."
.


Et si le bénéfice potentiel de cette crise 
était précisément celui-là :
nous ouvrir les yeux sur l'urgente nécessité
de changer notre façon de voir le monde,
 et de monter "un cran plus haut"
sur la spirale du développement 
de la conscience ?


.


Serons-nous capables
de passer d'une vision parcellaire
à une vision "intégrale" ?

.