Depuis deux ans se déroule – avec peu d’opposition – le scénario
d’une pandémie mis au point par les puissants de ce monde, alimenté par
la peur du SARS-CoV-2 et le matraquage quotidien d’un message unique,
omniprésent dans tous les médias : « Le virus est dangereux et risque de vous tuer, le contact des autres vous met en danger. » L’hypnose générale a occulté les dangers des atteintes aux libertés fondamentales imposées par un totalitarisme rampant.
Les enfants sont les premières victimes de cette guerre. Le
confinement les a isolés du monde et de leurs camarades, remplaçant les
échanges humains par des échanges virtuels. Les masques cachent le
visage et les émotions d’autrui, le pass leur interdit les activités
collectives salvatrices et, plus grave, la vaccination généralisée même
aux tout-petits les menace. Cette injection expérimentale est d’autant
plus injustifiée qu’ils sont à risque zéro et ne contaminent personne.
De plus, elle met en péril leur avenir immédiat et à long terme, avec
des effets secondaires connus et inconnus.
Quel avenir pour une société qui sacrifie délibérément ses enfants?
Il est temps d’ouvrir les yeux et ne pas sacrifier, après nos aînés,
notre jeunesse, avenir de l’Humanité.
Les auteurs
Nicole Delépine, pédiatre et oncologue, et Gérard Delépine,
chirurgien, oncologue et statisticien, se battent depuis plus de
quarante ans pour améliorer la prise en charge des malades atteints du
cancer et informer la population sur l’état actuel de la science en se
basant sur les faits avérés, les registres nationaux des cancers et
publications internationales.
Diplômée de l’École normale supérieure (Ulm), Ariane Bilheran est philosophe, psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie.
Spécialiste de l’étude des manipulations, de la perversion, de la paranoïa et du harcèlement, elle a publié de nombreux ouvrages consacrés à ces thématiques.
Les 24 et 25 septembre 2022, Ariane Bilheran participait à un colloque sur la crise sanitaire organisé à Peyrolles-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
L’objet de ce colloque consistait notamment à proposer une analyse critique des décisions politiques prises pendant la crise ainsi qu’à étudier le rôle de la fraude et de la corruption dans les sphères juridique, philosophique, psychologique, médiatique et scientifique.
Lors de son intervention, Ariane Bilheran a détaillé les modalités d’exercice de la corruption philosophique et psychologique dans le cadre du phénomène totalitaire.
« Le phénomène totalitaire fonctionne à l'idéologie. L’idéologie est une croyance qui n'est ni logique ni ne correspond à la réalité de l'expérience. C'est un discours dogmatique, sectaire auquel on va faire en sorte que les gens adhèrent par la propagande de masse », souligne la philosophe.
Si la fraude et la corruption constituent des instruments sur lesquels l’idéologie doit s’appuyer pour asseoir son emprise sur les individus et la société, Ariane Bilheran observe que l’expansion du phénomène totalitaire requiert également l’adhésion pleine et entière des individus qui y sont confrontés.
Un consentement qui peut notamment être obtenu par la manipulation des émotions et le recours à des mécanismes de répétition grâce au concours des médias.
« Le totalitarisme consiste à faire en sorte que les masses croient un certain discours et règlent leurs comportements par rapport à ce discours. On va veiller à ce que les individus, par l’intermédiaire des médias notamment, n'aient plus accès à leur esprit critique et soient conduits, au nom du bien commun, à commettre des actes qu'ils n'auraient jamais commis en d'autres circonstances », explique l’auteur de l’ouvrage Le Débat interdit.
Pour Ariane Bilheran, le discours proposé aux masses est d’ailleurs voué à évoluer et à investir d’autres champs afin de permettre au pouvoir totalitaire de maintenir son ascendant sur la population.
« Il faut continuer à exciter les foules et à entretenir la peur pour pouvoir obtenir la soumission. Si on fige un seul discours, au bout d'un moment le cerveau humain est fait de telle façon qu'il va commencer à interroger ce discours figé. Il va sortir de la peur, de la sidération et commencer à interroger ce discours qui va lui paraître totalement irrationnel et paradoxal », observe Ariane Bilheran.
« Aujourd'hui, nous voyons apparaître des discours dont la structure et la forme semblent similaires à propos de l’écologie, de l’énergie, de la guerre, etc. Cette structure est la suivante : il y a un danger terrible qui nous menace gravement et qui justifie la mise en place de mesures d’exception qui aliènent nos droits et autorisent le sacrifice d’une partie de la population », ajoute-t-elle.
Si les discours évoluent, la culpabilisation des foules auxquelles ils sont destinés en constitue toujours un élément majeur.
« Nous devenons tous des coupables en puissance, des coupables de consommer de l'énergie, des coupables d’émettre du carbone, des coupables de vivre. Tout ceci fait partie de la logique totalitaire. »
Selon Ariane Bilheran, l’irruption du phénomène totalitaire peut aussi être vu comme le symptôme d’une société malade, qui a depuis longtemps perdu ses valeurs et ses repères.
« Tout ceci est l'indication d'une décadence morale majeure, mais qui vient signer quelque chose qui était déjà là. »
Retrouvez le témoignage intégral d’Ariane Bilheran dans la vidéo.
Après la peste et toutes les
pires pandémies qu’a pu connaître notre humanité, le monde a fini par
revenir à la normale et continuer d’avancer. Les technologies sont
passées par là, avec ce qu’elles représentent en termes de poids économique.
Nul ne me contestera que de nombreux acteurs du secteur ont pu saisir
dans cette pandémie une réelle opportunité de croissance… solutions pour
le télétravail, solutions de surveillances de salariés, mise en place
du click and collect, solutions sanitaires… solution de télétravail alternative : Netflix et autres prestataires de divertissements en ligne…
Croisez cela avec un principe de précaution
parfois utilisé jusqu’à l’outrance, ce qui est vendu aujourd’hui à la
population mondiale par les gouvernements est ce qui devrait être un avant et un après
covid. Cette approche induirait ipso facto une sorte de grand reboot de
notre mode de vie d’avant, un grand reboot inéluctable, une
reconfiguration qui aurait prétention à s’imposer dans une sorte de ce
que je nommerai un « transhumanisme fascisant ».
Je m’en explique.
La promotion de la mort zéro en pandémie
Pour rappel, le
transhumanisme est un mouvement culturel mondial se fondant sur une
approche pluridisciplinaire censée modifier nos limites biologiques.
Pour ce faire il prône l’usage des techniques et des sciences avec pour
objectif d’améliorer la condition humaine. Une amélioration fondée –
selon ce même mouvement – sur l’augmentation des capacités physiques et
mentales visant à supprimer ni plus ni moins le vieillissement et la
mort.
C’est bien sur ce point que
le transhumanisme me semble entrer tristement en résonance avec les
outrances du principe de précaution que nous arpentons, la recherche du risque zéro,
et la poursuite illusoire et – dans le cadre de cette pandémie – de la
mort zéro, quitte à instaurer une sorte de non-vie supposée salvatrice à
l’échelle de la planète, une non-vie porteuse de moult dégâts
collatéraux : suicides – entre autres – qui devront un jour être
comptabilisés et intégrés au bilan morbide de cette pandémie.
Lorsque je parle de «
transhumanisme fascisant » je mesure pleinement la portée de ce
qualificatif. J’emploie à dessein le terme fascisant qui vient souligner
le fait qu’il ne s’agit naturellement pas de fascisme à proprement
parler, mais de ce que j’identifie comme un variant discret que les
historiens se chargeront de qualifier, un variant visant à faire
accepter et adhérer par tout moyen la population à une doctrine
inlassablement répétée par l’exécutif français et érigée comme une
vérité en opposition absolue avec la définition même de ce qui relève
d’une doctrine et ce :
Quitte à désigner à la vindicte populaire les récalcitrants à la vaccination jusqu’à vouloir « les emmerder »,
selon les mots choisis du président de la République française… voire
les déchoir de leur nationalité, tout du moins les juger comme en étant
parfaitement indignes…
Quitte à qualifier quasi systématiquement toute forme
de contre discours fut-il raisonnable et appuyé par des faits… de
complotiste, voire à ne pas lui laisser le droit d’exister et à lui ôter
le droit de s’exprimer dans une dynamique assumée de Cancel Culture.
J’emploie donc ce terme fort dans l’esprit de la définition qu’en donnait Roland Barthes : « le fascisme ce n’est pas d’empêcher de dire mais d’obliger de dire »,
une définition qui, à l’aune de mes observations, mérite d’être
revisitée, « l’empêcher de dire » étant malheureusement d’actualité : retrait de contenus massifs signalés par de nombreux médias en ligne selon quels critères ? L’opacité est de mise. Du jamais vu…
Pandémie : à qui profite le crime ?
Ainsi le mode de vie qui
voudrait être – semble-t-il – pérennisé, niant la possibilité d’un
retour à la normalité et à un usage raisonné et raisonnable des
technologies, m’apparait être davantage au service de l’économie
numérique, passant par la datazerisation
de l’humain (pour son confort et sa sécurité).
Cette appétence
marchande ne pourra que concourir à un contrôle social hygiéniste et
comportementaliste démesuré… altérant en profondeur une urgence
sociétale : la re-création urgente de liens sociaux distendus qui sont
l’essence même de la vie, des liens qui – durant cette période tragique
– ont été pour le moins mis à mal.
Si l’on ajoute à ce que j’évoque que parmi les personnalités certainement les plus influentes de cette planète nous retrouvons Ray Kurzweil (*),
un pape du transhumanisme, embauché par Google comme ingénieur en chef
pour faire du moteur de recherche la première intelligence artificielle
de l’histoire. Il est depuis 2012 directeur de l’ingénierie chez Google,
et aussi brillant soit-il, parce qu’il l’est, je ne pense pas que le «
transhumanisme fascisant » qui se met insidieusement en place ne soit
pour lui déplaire, ni non plus pour déplaire aux acteurs du numérique
qui de par leur situation ont vu leur chiffre d’affaires bondir.
La raison et la déraison
Il n’est pas question dans mon propos de minimiser la gravité originelle de la pandémie, ni des premiers variants comme le variant Delta
! Soyons clair, il n’est pas question de minimiser les drames engendrés
par cette pandémie. Il me semble toutefois utile de rappeler qu’outre
un manque de moyen logistique et humain pour faire face à la première
vague, concomitamment d’une forme d’inversion des responsabilités faisant du citoyen l’Alpha et l’Omega de la pandémie.
Deux ans plus tard, la
logique demeure la même sur fond de fermetures de lits, lié entre autres à
la désertion d’un personnel épuisé, ou condamné à une vaccination
obligatoire. Une situation bien éloignée des applaudissements d’il y a deux ans du même personnel au front et… sans le moindre moyen.
Oui le covid tue, nous pouvons escompter que les variants suivants – à l’instar d’omicron – deviendront moins létaux et
qu’un retour à la normalité ne relève pas de l’utopie… Dans cette
configuration optimiste, ne serait-il pas temps de mettre fin à un
contrôle social hygiénique exponentiel ? Sans un retour à la raison,
sans même attendre la possible transformation d’une pandémie en endémie
sans risque létal majeur, la suite est cependant déjà presque écrite :
après le pass sanitaire, le pass vaccinal, un portefeuille numérique
obligatoire est déjà en approche.
Fantasme ? Alarmisme ? Complotisme. Tant s’en faut : un projet de ce type est déjà dans les cartons de l’Union européenne : l’identité numérique européenne
sera accessible aux citoyens, résidents et entreprises de l’Union
européenne qui souhaitent s’identifier ou attester certaines
informations personnelles. Elle pourra être utilisée pour les services
publics et privés, tant en ligne que hors ligne, dans toute l’UE. Chaque
citoyen ou résident de l’UE pourra utiliser un portefeuille numérique
personnel »
Vers le meilleur pire des mondes
Que dire…. de ce meilleur des
mondes (sic) en construction ? Si un tel portefeuille devait voir le
jour en dépit de faits objectifs qui se devraient de le faire passer en
pertes et profits, ce dernier pourra potentiellement intégrer des
données de santé, des données bancaires… des données comportementales
etc.
Une porte ouverte au crédit social à la chinoise, avec au bout du bout d’une telle datazerisation extrême des citoyens un nouveau monde tristement non dystopique
et orwellien, un monde dans lequel l’individu disposera potentiellement
de droits ou de non droits, ces derniers devenant tributaires de son
état de santé et moult autres données qu’il lui sera impérieusement
demandé de communiquer à… Big Father.
La société que nous voulons demain est-elle celle-ci ?
Sans une prise de conscience
salvatrice, et une marche arrière toute post pandémie… c’est la société
qui se dessine. Avoir raison avant est sans importance. Je crains fort
que si de Grands Hommes ne mettent un halte-là dicté par la raison au
mépris de toute ambition politique et/ou financière, cette marche
arrière soit devenue très hypothétique tant la crise du covid elle-même a
muté pour devenir une arme politique et un eldorado économique.
Si le monde de demain doit
être un contrôle social hygiéniste s’appuyant sur une pensée conforme et
hygiéniste, alors oui le « transhumanisme fascisant » est à nos portes
tant au niveau français qu’européen.
Yannick Chatelain est professeur associé et enseignant-chercheur à
Grenoble École de Management et responsable de GemInsights. Diplômé de
Grenoble École de Management, titulaire d’un Doctorat Business of
Administration à l’université de Newcastle-Upon-Tyne, ses travaux
portent sur Internet, le contrôle social, la contre-organisation
sociétale et la liberté d’expression.
(*) Citation de Ray Kurzweil: « Télécharger un cerveau humain signifie scanner tous les détails
essentiels et les installer ensuite sur un système de calcul
suffisamment puissant. Ce processus permettrait de capturer
l'intégralité de la personnalité d'une personne, sa mémoire, ses
talents, son histoire. »
« Il ne s’agit que de réorganiser et de manipuler les sentiments collectifs de la manière appropriée. »
La méthode générale par laquelle les membres d’une élite dirigeante
peuvent accomplir ce dessein est appelée menticide, l’étymologie de ce
mot étant « une mise à mort de l’esprit »,
et comme l’explique encore
Meerloo :
« Le menticide est un
vieux crime contre l’esprit humain, mais systématisé à nouveau. C’est un
système organisé d’intervention psychologique et de perversion
judiciaire par lequel une [classe dirigeante] peut imprimer [ses]
propres pensées opportunistes dans l’esprit de ceux qu'[elle] prévoit
d’utiliser et de détruire. »
Préparer une population au crime de menticide implique d’abord de
semer la terreur afin de placer la population dans un état de panique
qui la prépare à une plongée dans les croyances délirantes d’une
psychose. Une technique particulièrement efficace pour atteindre cet
objectif consiste à utiliser des vagues de terreur. Dans le
cadre de cette technique, les vagues de terreur sont ponctuée de
périodes de calme, mais chacune de ces périodes de calme est suivie de
la production d’une vague de peur encore plus intense, et ainsi de
suite, ou comme l’écrit Meerloo :
« Chaque vague de terreur
[…] engendre plus facilement ses effets — après un temps de répit — que
celle qui l’a précédée, car les populations sont encore désorientées par
leur expérience précédente. La moralité devient de plus en plus basse,
et les effets psychologiques de chaque nouvelle campagne de propagande
deviennent plus forts ; elle atteint un public déjà amadoué. »
"...Alors que la peur prépare une population aumenticide,
l’utilisation
de la propagande pour diffuser des informations erronées
et favoriser la
confusion quant à la source des menaces et à la nature de la crise,
contribue à briser l’esprit des masses.
Les responsables gouvernementaux
et leurs laquais médiatiques
peuvent utiliser des rapports
contradictoires, des informations insensées
et même des mensonges
flagrants, car plus ils sèment la confusion,
moins la population
sera capable de faire face à la crise
et d’atténuer sa peur de manière
rationnelle et adaptée.
La confusion, en d’autres termes, accroît la susceptibilité
d’une
plongée dans les délires du totalitarisme,
ou comme l’explique Meerloo :
« On peut répondre à la logique par la logique, mais pas à l’illogisme. L’illogisme désoriente ceux qui pensent clairement. Le
gros mensonge et les absurdités répétées de façon monotone ont plus
d’attrait émotionnel […] que la logique et la raison. Pendant que [les
gens] cherchent encore un contre-argument raisonnable au premier
mensonge, les totalitaires peuvent [les] assaillir avec le suivant. »
Jamais auparavant dans l’Histoire, des moyens aussi efficaces n’ont
existé pour manipuler toute une société et la faire basculer dans la
psychose d’un totalitarisme. Les Smartphones et les médias sociaux, la
télévision et l’Internet, tous associés aux bots qui diffusent
propagande et algorithmes pour rapidement censurer le flux
d’informations indésirables, permettent aux individus au pouvoir
d’agresser facilement l’esprit des masses. Qui plus est, la nature
addictive de ces technologies signifie que de nombreuses personnes se
soumettent volontairement à la propagande de l’élite dirigeante par un
usage réitéré dans une proportion remarquable :
« La technologie moderne
apprend à l’homme à prendre pour acquis le monde qu’il regarde ; il ne
prend pas le temps de prendre du recul et de réfléchir. La technologie
l’attire, l’entraîne dans ses rouages et ses mouvements. Pas de repos,
pas de méditation, pas de réflexion, pas de conversation — les sens sont
continuellement surchargés de stimuli. [L’homme] n’apprend plus à
questionner son monde, l’écran lui offre des réponses toutes faites. »